La société civile provinciale a exprimé ce samedi 18 septembre son inquiétude au sujet de la recrudescence de l’insécurité dans la chefferie de Bashu dans le territoire de Beni, au Nord - Kivu. Elle déplore notamment les dernières attaques armées menées dans cette chefferie. Elle attribue l’attaque de mercredi qui a coûté la vie à huit personnes aux ADF.
Cette structure citoyenne affirme que les violences se multiplient et finissent par s’étendre dans toute la région.
Edgar Mateso, son premier vice-président, dit déplorer le fait que l’armée joue à la défensive. Selon lui, les militaires devraient avoir l’initiative des combats :
« Les massacres étaient localisables. Ce qui a manqué à l’armée ce que, elle n’a pas ouvert les offensives. Il est vrai qu’avec l’appui de la MONUSCO, l’armée a pu déstabiliser les grands campements à Mwalika, mais malheureusement on n’a pas neutralisé l’ennemie. On l’a laissé errer dans la région », a-t-il expliqué.
Pour le porte-parole des opérations SOKOLA 1, l’armée a conquis plusieurs bastions des ADF par des offensives.
Le capitaine Antony Mwalushayi indique que tout le monde doit s’impliquer dans la question sécuritaire en vue d’atteinte le résultat escompté : « La question sécuritaire n’est pas l’affaire de l’armée seule. Dans d’autres pays même les femmes libres participent. Parce que même avant que l’ennemi s’attaque à la population il passe nuit dans des QG. Mais aujourd’hui que font nos femmes libres ? Elles aussi s’attaquent à l’armée. Mais, vous avez un rôle à jouer. La société civile a un rôle à jouer », a soutenu le porte-parole des opérations des FARDC.
Edgar Mateso appelle par ailleurs les services de renseignement et la justice à mettre en place des mécanismes capables de neutraliser tous les complices civiles et militaires des ADF.