Dans un communiqué publié vendredi 3 septembre, Journaliste en Danger (JED) appelle urgemment le gouvernement congolais à sortir de sa léthargie face à la dégradation de la situation sécuritaire des journalistes en RDC, et plus particulièrement dans les provinces de l’Est du pays en proie à des violences armées et communautaires.
« Alors que le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde, à la tête d’une délégation gouvernementale, venait d’effectuer une mission officielle dans les deux provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, JED dénonce l’indifférence affichée par le chef du gouvernement congolais, qui n’a pipé mot, face à la multiplication des cas d’attaques et des meurtres des journalistes enregistrés depuis la proclamation de cet état de siège », indique le communiqué de JED, publié à l’occasion de la 7eme prorogation de l’état de siège dans ces deux provinces.
L’ONG rappelle que, dans ces provinces en proie à la violence des groupes rebelles et des miliciens armés, au moins trois journalistes ont été tués au cours des trois derniers mois. Il cite notamment Héritier Magayane, Barthelemy Kubanabandu Changamuka, Joel Mumbere Musavuli, Pius Manzikala...
Lors de son récent passage à Bunia, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, avait demandé aux autorités établies d’assurer la protection des chevaliers de la plume, qui se battent pour informer la population parfois dans des conditions difficiles.
Ce membre du gouvernement avait, par la même occasion, condamné le meurtre à Lwemba dans le territoire de Mambasa du journaliste Joël Musavuli, tué par des hommes armés.
Il disait avoir saisi à ce sujet le gouverneur militaire de l’Ituri, qui lui avait promis de diligenter une enquête pour voir ce qui devait être fait.