L’attaque armée d’un convoi des civils en Ituri a un seul objectif : celui de discréditer l’armée et la MONUSCO pour que la population cesse d’avoir confiance envers ces deux partenaires, a estimé jeudi 2 septembre le porte-parole de la Mission onusienne, Mathias Gillmann.
« Cette attaque vise à discréditer les forces à rompre la confiance avec la population qui a besoin de ces convois et sont essentiellement importants à la vie économique des congolais », a souligné le porte-parole de la MONUSCO
Dix personnes ont été tuées, quatorze véhicules incendiés et plus de quatre-vingts personnes portées disparues lors d’une nouvelle attaque, mercredi 1er septembre, par un groupe de présumés rebelles ougandais des ADF à Bandibese dans le territoire d’Irumu dans la province de l’Ituri.
Des sources sécuritaires dans la zone ont renseigné qu’il s’agissait d’un convoi de véhicules escortés par les FARDC et la MONUSCO en partance pour Beni, qui est tombé dans les filets de ce groupe terroriste.
La MONUSCO condamne « fermement » cette attaque armée et explique :
« Il y avait une centaine de véhicules qui étaient escortés. Des voitures, des camions et des motos. Il y a eu une attaque vers le matin et les assaillants ont été repoussés par les Casques bleus et l’armée congolaise. »
Malgré cette attaque, la MONUSCO dit qu’elle va continuer à apporter son soutien aux FARDC, tout en renforçant les dispositifs sécuritaires, assure Mathias Gillmann.
« Malgré cette attaque, la MONUSCO va continuer avec ses partenaires de l’armée congolaise à sécuriser au maximum les déplacements sur cette route nationale (Ndr RN4), afin de permettre aux Congolais de travailler, d’avoir des échanges économiques et d’avoir accès aux ressources dont ils ont besoin. C’est vraiment une attaque qu’on condamne avec force et nous allons continuer à sécuriser les convois civils le plus possible et évidement voire comment on peut encore mieux sécuriser pour éviter que cette attaque ne se reproduise », a-t-il indiqué.