Une centaine d’enfants souffrent de malnutrition aiguë dans le site des déplacés de Roe en territoire de Djugu dans la province de l’Ituri. Une équipe des membres de la société civile locale a fait ce constat mardi 24 août, lors d’une rencontre d’évaluation des besoins de ces familles qui ont fui les atrocités des assaillants de la CODECO dans la région.
Selon cette structure, ces vulnérables dépourvus de tout n’ont pas accès aux soins médicaux, ce qui constitue un sérieux problème pour les femmes enceintes.
En effet, la plupart de ces personnes sont des femmes et des enfants. Selon la société civile locale qui a échangé avec le comité de ces déplacés, les conditions de vie de ces familles en détresse sont déplorables.
À la suite d’une mauvaise alimentation, des centaines d’enfants souffrent de malnutrition, des femmes sont obligées de parcourir plusieurs kilomètres pour la consultation prénatale, avec tous les risques liés à la présence des miliciens de la CODECO en errance dans la région.
« Le niveau de la vie de la population déplacée ça ne vaut pas, ces enfants qui sont malnutris il a fallu maintenant qu’il ait quelqu’un pour la prise en charge », a indiqué le président de la société civile de Bahema-Nord, Charité Banza.
Pour sa part, le médecin Chef de la Zone de Santé de Drodro, le docteur Jean-Claude Dutchi, demande aux enfants malnutris et aux femmes enceintes de se diriger dans des structures proches où leur prise en charge sera assurée :
« [pour] Les femmes enceintes nous avons une œuvre de santé à deux kilomètres de là et celles qui sont dans le besoin peuvent se rendre dans ce centre de santé ».
Ces membres de la société civile appellent à une intervention urgente du gouvernement et des humanitaires pour éviter le pire.
Le site de « ROE », le plus grand dans la région, est composé à ce jour d'environ vingt-sept mille personnes déplacées venues de plusieurs localités de la région.