Les déplacés de guerre vivent difficilement dans la ville de Beni. La plupart d'entre eux ne reçoivent pas d’assistance. Pour survivre, certains s’adonnent aux travaux champêtres grâce à un espace qui leur a été octroyé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans le cadre de la cohabitation pacifique. Mais, les produits de leurs champs sont récoltés par certaines nouvelles recrues de l’armée, cantonnées au camp Mambangu, ont signalé d’après certains déplacés, lundi 16 août.
« Il n’y a pas d’assistance humanitaire ici dans la ville de Beni. Ici, on ne se retrouve pas parce que le HCR a donné ce qu’on appelle des champs communautaires pour les déplacés exécuté par SOCOAK. Mais, il y a des soldats et les nouvelles recrues qui sont à Mambango et qui sont allés chercher même la nourriture de déplacés qui sont dans les champs. Ils coupent même le bois pour fabriquer des braises dans nos champs », a déploré le déplacé Babilongo.
Selon lui, ces recrues sont en train d’abimer leurs semences. Il se dit particulièrement inquiets pour les femmes déplacées :
« Nous avons tant de risque là-bas parce que dans notre effectif, seulement c’est 90% de femmes qui sont là-bas. Il y a risque même de violer ces déplacées là-bas ».
M. Babilongo lance alors un appel à l’aide aux déplacés qui sont dans la ville de Beni, « parce que nous souffrons. Puis nous demandons la paix pour que nous puissions regagner nos milieux ».