Depuis le début de l'année 2025, au moins 20 décès par foudroiement ont été enregistrés dans la cité d'Idiofa, chef-lieu du territoire portant le même nom (Kwilu), rapporte ce jeudi 20 mars la nouvelle société civile territoriale. D’après cette structure citoyenne, la foudre devient un phénomène récurrent qui plonge la population, dans la peur.
Elle indique que le dernier cas en date est celui signalé mardi, où trois personnes sont mortes frappées par la foudre lors d'une forte pluie torrentielle qui s'est abattue sur Idiofa. Cette pluie a également causé d'énormes dégâts matériels, selon Arsène Kasiama, coordonnateur de la société civile du territoire d’Idiofa.
Il explique que c’est dans l’après-midi de mardi que cette forte pluie, accompagnée d’un vent violent, s’est abattue sur le chef-lieu de cette entité. Toujours d’après lui, au moins trois hommes ont dramatiquement perdu la vie par foudroiement lors de cette pluie. Ce qui porte à 20 le nombre de personnes déjà mortes à la suite de la foudre à Idiofa depuis le début de l’année 2025.
Pour Arsène Kasiama, le phénomène de la foudre, désormais récurrent dans cette partie du Kwilu, alimente une peur grandissante parmi la population locale à chaque fois que la pluie menace de tomber :
« Ici, à chaque petite pluie, tout le monde a peur, tout le monde se pose la question : est-ce qu’aujourd’hui ça ne va pas être mon tour ? Ça fait très mal à Idiofa. Nous pleurons et nous ne savons pas quoi faire face à cette situation ».
Ce coordonnateur de la société civile invite les autorités politico-administratives et coutumières de la région à tout mettre en œuvre pour protéger la population contre ce fléau. Il ajoute qu’au moins une centaine de maisons et d’écoles ont été endommagées à la suite de cette pluie de mardi. Certaines ont perdu leurs toitures, d’autres leurs murs, et d’autres encore ont été complètement détruites, laissant plusieurs ménages sans abri, a-t-il déploré.