Les infirmiers membres de l’intersyndicale de la santé pool de Butembo ont décidé vendredi 6 août de maintenir leur mouvement de grève sèche, après une réunion d'évaluation tenue par les membres des différents syndicats. Cette décision a été prise malgré plusieurs cas de décès des malades enregistrés dans des structures de santé depuis l’effectivité de cette grève. Ces infirmiers ont dénoncé l’utilisation des élèves et étudiants en sciences infirmières dans certaines zones de santé de la région pour les remplacer.
Le responsable de la communication de l’intersyndicale de la santé, Mathe Maneno, a déploré également devant la presse que plusieurs infirmiers sont victimes de menaces.
« Durant cette grève il s’observe les intimidations des agents en grève par certaines autorités sanitaires, le recours dans certaines structures à une main d’œuvre étrangère non reconnue par le ministère, l’exploitation des élèves et étudiants en sciences infirmières. Cette situation c’est dans la zone de santé de Katwa, il y a Kyondo aussi, il y a la zone de santé de Biena, c’est là où aussi on a recruté les élèves et étudiants des ISTM et ITM. Le non-respect volontaire du mot d’ordre par certains membres de nos syndicats ».
Cette association d'infirmiers de Butembo met en garde tous ceux qui ne se conforment pas au mot d'ordre lancé par le syndicat :
« La coordination intersyndicale lance une mise en garde sévère aux autorités sanitaires qui ont décidé d’intimider les grévistes tout en sachant que la grève est constitutionnelle, aux structures qui recrutement une main d’œuvre étrangère et élèves ou étudiants en violation du code du travail et du statut des agents de carrière. Projette une sanction exemplaire aux camarades qui se ridiculisent en violant le mot d’ordre tout étant informés des textes statutaires de nos syndicats ».