Les femmes de différentes associations féminines de Beni (Nord-Kivu) ont exprimé samedi 17 juillet leur amertume au gouverneur de province face à la persistance des massacres des civils dans la ville et territoire de Beni, dont elles sont victimes. Elles ont souhaité voir la paix devenir une réalité avec l’installation du gouverneur à Beni.
« Nous n'avons besoin que de la paix, c’est tout ! », ont dit ces femmes au gouverneur de province, le lieutenant général Ndima Constant, au cours de leur rencontre samedi. Leur échange a porté sur l'insécurité endémique dans la région de Beni, dont les femmes se disent victimes avec leurs enfants.
Ainsi, elles ont salué la décision du gouverneur d’ériger son quartier général à Beni, en lui demandant de travailler dur pour le retour de la paix.
« Il nous a rassuré qu’il est là pour nous, et il va rester avec nous un moment pour voir comment foncer avec les opérations militaires dans le (but) de refouler l’ennemi très loin, et que la population respire la paix. Nous espérons, nous avons confiance si au moins l’état de siège est là, nous avons applaudi et accompagné dans le sens de nous amener la paix. Nous avons besoin de la paix », a affirmé Tudi Diane, la coordonnatrice de la plateforme "Femmes citoyennes engagées".
Selon elle, les femmes ont promis de conjuguer ensemble les efforts avec le gouverneur militaire, « pour voir au moins la restauration de la paix. Nous avons que besoin de la paix, c’est tout ! »
Lors de cet échange, les femmes ont également soulevé la problématique de la prise en charge des ex-combattants volontaires à la démobilisation. Car, disent-elles, l'échec de la démobilisation perpétue le cycle de l’insécurité, parce que les combattants qui déposent les armes reprennent le chemin de la brousse avec toutes les conséquences que cela implique.