Des mouvements de personnes suspectes en provenance de Goma et Bukavu s’observent ces jours dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu. Plus de cinquante personnes ont été interceptées par les services de sécurité pour enquêtes. Cette situation préoccupe les acteurs de la société civile et activistes de droits de l’homme dans la région, qui appellent les autorités à plus de vigilance pour éviter des surprises. L’administrateur du territoire indique que toutes les dispositions sont prises pour arrêter ces personnes qui, d’après lui, auraient pour mission de renforcer la position des forces négatives qui déstabilisent la région.
Depuis le début de cette semaine, des mouvements de personnes inconnues, majoritairement des jeunes, sont signalés dans les grandes agglomérations de Lubero. Jeudi dernier, six hommes, tous munis de machettes, ont été arrêtés à Kirumba; alors que d’autres ont pris une destination inconnue, rapporte le bourgmestre, Muhindo Lule Matthieu. Selon lui, ceux qui ont été arrêtés disent qu’ils étaient venus de Bukavu et qu'ils se rendaient à Bunyatenge sur le site d'exploitation d’or.
Pourtant Bunyatenge est une zone en proie à l’activisme des groupes armés, s’étonne cette autorité communale. Pour sa part, le commandant de la Police nationale congolaise (PNC) de Kanyabayonga dit avoir intercepté 48 hommes à la barrière de péage de Kanyabayonga. Le commissaire principal Maneno Maroyi indique qu’ils avaient tous des destinations différentes. Les uns se dirigeraient à Beni et à Mangurejipa, d’autres à Komanda en Ituri ou encore dans les entités du sud de Lubero. Ils disent qu'ils sont commerçants et orpailleurs en provenance de Goma et Bukavu.
Pour faire face à cette situation, qui préoccupe les acteurs de la société civile et les défenseurs des droits de l’homme, l’administrateur du territoire, le colonel Donat Ndonda Mandonga, dit avoir pris les dispositions sécuritaires idoines. Le but poursuivi est d’intercepter ces mouvements de personnes qui, selon lui, auraient pour mission de renforcer les forces négatives qui subissent actuellement la pression des FARDC.