Les médecins du secteur public ont entamé ce lundi 12 juillet une grève, après celle des infirmiers, décidée au mois de juin dernier. L’évaluation de la dite grève est prévue dans quatre jours.
Les médecins reprochent au gouvernement le non-respect des requêtes proposées, notamment la suppression de l’impôt sur le revenu professionnel (IPR) prélevé sur la prime de risque professionnel.
Selon docteur Tantan Kalubi Mulamba, syndiqué du SYNAMED, le gouvernement ne respecte pas ses engagements.
Vous pouvez l’écouter dans cet extrait :
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Mise en place d’une commission
Le gouvernement a échangé dimanche 11 juillet avec le banc syndical des médecins. Les deux parties envisagent de trouver des solutions à court, moyens et long termes.
« A l'expiration du préavis de grève lancé par les médecins des hôpitaux publics et sur instruction du Premier ministre, il a été décidé de mettre en place la commission qui va devoir examiner les revendications des médecins, en termes des solutions concrètes à trouver à court, moyen et long terme. Et en contrepartie, le gouvernement de la République demande aux médecins des hôpitaux publics de reconsidérer la position d'aller en grève. Il va de soi, en tant que banc syndical, nous nous engageons à amener l'information auprès des médecins qui auront à décider de l'option finale à prendre », a déclaré le Dr Juvénal Muanda secrétaire général du Syndicat des médecins du Congo (SYMECO).
Cette commission aura pour tâches, notamment d'actualiser le projet d'ordonnance présidentielle de promotion au grade de médecins résidents, chefs cliniques et généraux. Elle va aussi examiner la question relative à l'admission des médecins nouvelles unités sous statut et l’inscription sur les listes de paie de nouvelles unités et des médecins qui sont matriculés, mais qui ne sont pas payés.
Les médecins plaident pour la reconsidération de l'impôt sur le revenu professionnel (IPR) prélevé sur la prime de risque professionnel mais aussi de réactivation des rubriques immunisées de la rémunération, notamment le transport et le logement qui devront être payés aux médecins.
« Il est question aujourd’hui que les médecins se réunissent en urgence pour porter en temps utiles, porter à la connaissance de l’autorité du gouvernement de la République, l’option qui sera levée par les médecins. Nous avons toujours l’impression d’être écoutés. Mais c’est dans la mise en place des options levées que se pose le problème », a rappelé le Dr Juvénal Muanda.