Près d’une cinquantaine de groupes armés locaux et étrangers opèrent dans la province du Sud-Kivu. Les plus actifs sont signalés dans les territoires d’Uvira et de Fizi-itombwe. Plusieurs parmi eux n’existent plus après le décès de leur commandant ou seigneur de guerre. C’est le cas de Bede, Simuzizi et Karakara dans la plaine de la Ruzizi et la chefferie de Bafuliiru. Radio Okapi présente la cartographie des groupes armés dans la partie Sud de la province du Sud-Kivu.
Selon des sources au sein des services de sécurité, les groupes armés les plus virulents et actifs sont présents sur l’axe Bijombo et Minembwe. Il s’agit notamment des groupes Gumino et Twirwaneho.
Le groupe Twirwaneho est dirigé par le colonel déserteur des Forces armées de la RDC (FARDC), Michel Makanika, avec un effectif estimé à quelques centaines d’hommes localisés dans le groupement Balala Nord, en territoire de Fizi.
Sur le même axe Bijombo-Minembwe, l’on retrouve aussi des combattants dits Maï-Maï notamment les Maï-Maï Mulumba basé à Mimbililo, et le groupe Ebwela à Kipupu, indiquent les mêmes sources.
Tous ces groupes sont accusés de plusieurs exactions dans la zone dont les pillages des habitations, les vols de bétails, l’érection des barrières illégales, de tueries et les déplacements forcés des populations civiles, d’après des témoignages dans la région.
Par ailleurs, sur l’axe Baraka, on y retrouve le groupe Yakutumba basé dans les forêts de Hewa Bora, de Ngandja ainsi que vers Kilembwe.
Biloze Bishambuke, c’est un autre groupe armé localisé à Milimba, dans le territoire de Fizi. Alors que les groupes Kijangala et Buhirwa sont déployés sur l’axe plaine de la ruzizi et la chefferie de Bafuliiru, précisent ces sources.
Elles ajoutent que, la plupart de ces groupes armés locaux d’Uvira, Fizi et Itombwe attendent le programme national DDRC-S du gouvernement annoncé en début de cette année par le chef de l’Etat lors de son premier passage à Goma au Nord-Kivu.
Au-delà des groupes armés locaux, Uvira, Fizi et Itombwe regorgent des forces négatives étrangères, selon les services habilités. Des combattants rwandais du CNRD, ex-FDLR, et des rebelles burundais notamment ceux du FNL, le MRP ABARUNDI, et le RED TABARA, d’après eux.