Uvira : des ONG réclament l'installation d'un tribunal pénal international en RDC

Les paysans membres des associations locales et de la société civile populaire SOCIPO – AFRICA réclament la tenue d’un tribunal pénal international pour la RDC. Lors d'une marche pacifique organisée vendredi 18 juin sur les artères principales d’Uvira au Sud- Kivu,  ces manifestants et membres de la coalition inter régionale ont déposé leur mémorandum au maire de la ville d’Uvira.

Cette coalition demande au Secrétaire général des Nations- unies d’activer la machine politique, diplomatique et administrative en vue d’arrêter l’hémorragie et le bain de sang qui coule toutes les soixante minutes qui passent à l’Est de la RDC.

Le porte-parole de cette coalition à Uvira, Me Raphael Kwibe affirme que « Les différentes guerres de l’Est se sont transformées en véritable industrie criminelle en plein essor ». 

Il rassure que sa coalition fait le monitoring de tous les massacres perpétrés dans les hauts et moyens plateaux d'Uvira :

«  A Katogota, à Kakungwe, à Mutarule, à Makobola, partout là-bas les populations ont été massacrées là-bas à grande échelle. Nos démarches ne vont pas se limiter au niveau du rapport mapping. Nous sommes en train de faire le monitoring et de documenter tous les massacres qui sont intervenus et qui continuent d’ailleurs à se perpétrer dans les hauts et moyens plateaux d’Uvira. nous demandons que chacun à son niveau s’implique pour la création du Tribunal pénal international pour la RDC. Tribunal que nous estimons compétent de traquer tous les bourreaux tant au niveau national qu’international ».

Me Raphael Kwibe invite la MONUSCO à saisir le conseil de sécurité sur les atrocités commises dans la partie Est de la RDC : 

 « Nous-même ici, nous n’avons jamais terminé le deuil de nos frères, nous avons de traumatisme qui n’ont jamais vraiment été pansé. Après la condamnation de nos victimes, nous allons passer à la phase de vérité et réconciliation. La MONUSCO c’est le grand partenaire de la RDC. Dans sa mission de protection des civils, elle a toutes les possibilités de saisir le conseil de sécurité de nations unies pour essayer de montrer clairement les atrocités et les souffrances des congolais, surtout nous les populations de l’Est, notamment  à Uvira, que nous sommes en train de subir jour et nuit ». 

 

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