Les détenus de la prison centrale de Kongolo, dans la province du Tanganyika, ont manifesté leur mécontentement durant trois jours, soit de lundi 14 à mercredi 16 juin, à la suite de la mort d’un des leurs.
Selon le directeur de la prison, Bundundulu Medrano, un prisonnier est décédé lundi 14 juin dans la maison carcérale de Kongolo. Il était malade mais n’a pas bénéficié des soins de santé. Il n’y a aucun infirmier affecté à la prison.
« Le prisonnier est mort dans la prison sans toutefois qu’il ne soit acheminé à l’hôpital. Et depuis qu’on a commencé à déplorer l’affectation d’un infirmier pouvant desservir la prison en cas de maladie comme ça ; jusque-là, c’est une chose qui n’est pas encore réalisée. Il n’y a pas de soins appropriés à la prison de Kongolo », a déploré Bundundulu Medrano.
Il a, par ailleurs, indiqué que la prison de Kongolo manque également de nourriture et d'eau potable :
« Nous manquons de l’eau dans la prison de Kongolo. On avait creusé de notre propre initiative un puits là-bas qui vient aussi de tarir ».
M. Bundundulu indique aussi que la cour de promenade réservée aux prisonniers n’est pas réhabilitée.
« Elle n’est pas opérationnelle pour que les prisonniers puissent vivre dans des conditions requises. Nous avons un effectif de 90 à 100 détenus. Et cet effectif devient compliqué à gérer. Les détenus ne font pas de mouvements à l’intérieur. Voilà pourquoi il y a même des maladies d’enflement des jambes. Même celui qui est décédé ; ce sont les jambes qui ont commencé à gonfler jusqu’à ce qu’il soit décédé subitement la nuit », a dénoncé le directeur de la prison.