Trois centres de santé sont fermés depuis la semaine dernière dans le territoire de Kabare au Sud-Kivu, à la suite du manque du personnel soignant. Ainsi, des malades sont abandonnés à leur triste sort, ont signalé mardi 15 juin des sources locales.
Les infirmiers et autres agents administratifs du secteur public, qui ont déclenché un mouvement de grève, réclament une augmentation de leur prime de risque et la mécanisation de nouveaux agents recrutés depuis 2011.
Le mouvement citoyen ‘’Laissez Kabare vivre’’ dit avoir fait le tour dans différentes structures sanitaires dans la zone de santé de Kabare. Le constat est amer, selon Me Barthelemy Mwambutsa, responsable de ce mouvement citoyen, qui témoigne avoir assisté au retour des malades chez eux, faute de prise en charge médicale :
« Quand on a approché la population, on s’est rendu compte que les conséquences de cette grève sont réelles. Les centres de santé sont fermés jusqu’à maintenant. Parmi eux, les centres de santé de Chirunga, celui de Kinjuba dans le groupement de Uswela et le centre de santé Kitongano, plus l’hôpital de Mukongano, qui ouvre seulement le service de maternité ».
Me Barthelemy Mwambutsa plaide pour plus d’équité dans la rémunération des infirmiers et des médecins pour assurer un équilibre entre les professionnels de santé.
« Nous demandons au gouvernement congolais de donner l’équilibre entre le salaire d’un infirmier ainsi que d’un médecin. Tous encadrent les malades. Que les infirmiers soient au mêmes point d’’égalité, que l’écart ne soit pas très important. Que les infirmiers bénéficient aussi de quelques recyclages », a-t-il conclu.