Des émissions de débat politique et autres programmes à caractère interactif ont été suspendus pour une durée de quatorze jours, dans quatre médias de la ville de Mbuji-Mayi, au Kasaï-Oriental.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) au Kasaï-Oriental taxent ces médias d’avoir tenus des propos susceptibles de créer des soulèvements populaires et des troubles à l’ordre public.
Un directeur des programmes d’un des médias concernés parle d’accusation abusive de la part du CSAC.
Les quatre médias concernés par cette mesure sont ; la Radio Espoir Télévision, la Fondation Daniel Madimba (FDM Radio), la Radiotélévision Débout Kasaï (RTDK) et la Radiotélévision Sentinelle (RTS).
Selon le coordonnateur provinciale du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication {CSAC) Kasai Oriental, ces stations de radiodiffusion font passer des propos qui touchent à la dignité humaine en violation de la loi fixant les modalités de l’exercice de la liberté de presse.
Ghuslain Banza précise que les responsables de ces medias avaient été prévenus sur leurs dérapages.
« On a tenu des réunions en disant « Attention », à l’allure où vont les choses, la situation sera difficile à gérer. La situation a perduré et 14 jours après ils devront venir pour signer un document pour qu’ils puissent respecter les codes d’éthique et de déontologie ».
Le directeur de la Radiotélévision Débout Kasaï, Lambert Mbuyi, parle d’une sanction généralisée pour donner du poids à la décision.
« Il y a des médias reconnus pour les dérapages pour lesquels le CSAC n’a pris aucune décision. Je ne connais pas une seule fois, le CSAC prendre une décision sans inviter que c’est lors de votre émission de tel jour, vous avez reçu telle personnalité, et voilà les déviations par rapport aux codes d’éthique et de déontologie ».
Le CSAC sollicite par ailleurs, le concours du Procureur général près la Cour d’appel du Kasaï-Oriental et le Commissaire provincial de la Police nationale Congolaise pour l’exécution de cette mesure.