Les producteurs des pommes de terre du territoire de Mbanza-Ngungu au Kongo-Central ont acquis sur fonds propre 25 tonnes de semences de différentes variétés. Le coordonnateur de l'ONG "Bien être pour tous", Bruno Kitiaka, dont la structure regroupe les producteurs locaux des pommes de terre, a fait cette annonce lundi 31 mai.
Depuis l'arrêt de la production des pommes de terre, il y a deux ans, selon Bruno Kitiaka, les producteurs de Mbanza-Ngungu n'ont reçu l'assistance ni du gouvernement, ni des partenaires d'appui au développement ; malgré les multiples appels à l'aide lancés à leur endroit.
Le territoire de Mbanza-Ngungu est l'unique coin de la partie Sud-Ouest du pays où est cultivée la pomme de terre. Les producteurs des pommes de terre, membres de l'ONG "Bien être pour tous", ont cotisé durant deux ans pour importer de la France les 25 tonnes de semences.
L’objectif poursuivi est de suppléer à la perte subie de plus 400 tonnes de pommes de terre, issues de 20 tonnes de semences provenant de l'Europe, qu'ils ont connue à la suite d'inondations survenues en novembre 2019.
Malgré l'arrêt de la production et toutes les difficultés financières qui en découlent, les producteurs des pommes de terre regrettent d'avoir réalisé les opérations de dédouanement de ces 25 tonnes au port de Matadi sans bénéficier d'une exonération.
Ce lot de 25 tonnes de semences est constitué de sept variétés : trois pour les semis et qautre pour les essais variétaux, a précisé Bruno Kitshanga, coordonnateur de cette structure.
Malgré le programme d'action prioritaire du nouveau gouvernement visant l'élimination de la pauvreté via l'agriculture, ces agriculteurs s'étonnent de ne pas être écoutés ; malgré leur cri d'alarme lancé en direction aussi bien des décideurs que des partenaires.
Les consommateurs recourent à la pomme de terre surgelée importée, qui est vendue à un prix élevé (2.5 USD/kg), en attendant la moisson en septembre des pommes de terre produites localement.