Les prix des denrées alimentaires sur différents marchés de Bukavu (Sud-Kivu) ont grimpé depuis le samedi 26 mai dernier.
Un sac de 25 kg de maïs, qui se vendait à 14 USD, coûte actuellement 18 USD. Un bidon de 20 litres d’huile végétale revient à 18.5 USD, alors qu’il y a une semaine, il se vendait à 16.5 USD. 1 kg du poisson frais de tilapia produit localement, qui valait jadis 5 USD, se négocie entre 8 et 10 USD. Cette hausse a été aussi constatée pour d’autres produits de première nécessité.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) au Sud-Kivu explique cette situation trois facteurs. D’abord, les sources d’approvisionnement sont actuellement en difficultés et limitées.
La ville de Goma, par exemple, considérée comme source d’approvisionnement la plus importante en denrées alimentaires, connait la fermeture des dépôts et le déplacement des tenanciers de ces dépôts à la suite de l’éruption de Nyiragongo. Actuellement, personne ne peut aller à Goma pour s’approvisionner, affirme l’un des responsables de la FEC.
L’afflux des déplacés de Goma (Nord-Kivu) vers Bukavu serait aussi un facteur de spéculation par certains commerçants du secteur informel. Ceux d’entre eux qui possèdent leurs stocks commencent à augmenter le prix en fonction de la rareté qui s’annonce déjà ; vu que Bukavu reste avec une seule source d’approvisionnement, le Rwanda. Face à la présence massive de ces déplacés, la loi de l’offre et de la demande vient s’imposer, selon la même source.
Une autre raison, c’est l’état des infrastructures routières très délabré et l’insécurité dans d’autres villages considérés comme deuxième source d’approvisionnement. La Fédération des entreprises du Congo appelle les commerçants au bon sens d’humanisme et de compassion envers leurs frères en situation difficile.