Le calme est revenu, dimanche 30 mai à Muramvya, dans les hauts plateaux du territoire d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu, après de violents combats, la veille, entre les combattants Ngumino/Twigwaneho et alliés à la coalition des miliciens Maï-Maï dans le groupement de Bijombo.
D’après le président du comité de suivi des accords de cessez-le-feu, Maitre Samuel Matabishi Rashidi, des miliciens Maï-Maï avaient mené tôt le samedi matin, une incursion à Muramvya.
Une autre partie de miliciens Maï-Maï dirigée par Ebuela et Ndjalabatu en provenance de Kipupu attaquaient à la même heure, le village de Mugogo.
Jusque samedi soir, des tirs à l’arme lourde et à la mitraillette étaient entendus dans ce village.
Le bilan fait état de huit combattants dont trois miliciens Maï-Maï et cinq combattants Ngumino. Ces combattants ont été tués dans les affrontements.
Les Maï-Maï disent avoir riposté à une attaque de Ngumino à Masango, fief du groupe Biloze Bishambuke. Et les autres groupes dont Yakutumba sont entrés dans la dance, poursuivant ces Ngumino jusqu’à la Muramvya.
De leur côté, les Ngumino/Twigwaneho, accusent les Maï-Maï de violer les accords de Murhesa et du centre Amani à Bukavu.
Ainsi, d’autres sous-villages occupés par les Ngumino sont pris par des Mai Mai, signalent des sources locales.
D’après le rapport circonstanciel du comité de suivi des accords de cessez-le-feu, neuf villages répartis entre Muramvya et Gongwa ont été incendiés des bétails emportés.
Selon Maitre Samuel Matabishi, les populations civiles avaient quitté ces villages avant l’attaque. Elles se sont dirigées vers les forêts de Kinyoni et Nkurankuzi en laissant tout derrière elles.
Il plaide à cet effet, pour l’implication du gouvernement provincial du Sud Kivu pour faciliter le retour rapide des populations dans leurs milieux.
Du côté de l’armée, le porte-parole Sokola 2 des FARDC au Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka, indique que certaines de leurs positions ont fait l’objet d’attaques des assaillants.
Les FARDC ont fait un repli stratégique pendant ces attaques pour éviter les effets collatéraux sur les civils. Le porte-parole promet une contre-offensive dans les heures qui suivent.