Des habitants de Bunia et d’autres entités de l’Ituri dénoncent les tracasseries et les comportements inhumains qu’ils affirment subir ces derniers temps de la part des hommes en uniformes. Certains sont fouettés par des soldats des FARDC, quand d’autres voient leurs biens extorqués certaines nuits au motif de l’état de siège. La police a, pour sa part, appelé samedi 29 mai les victimes à dénoncer les auteurs de ces actes aux numéros verts mis en place pour recueillir ce genre de plaintes.
Depuis plus d’une semaine, des habitants de Bunia et ses environs se plaignent de tracasseries perpétrées par des hommes en uniformes lors des patrouilles de nuit. Les derniers cas ont été enregistrés la nuit de jeudi à vendredi dans les quartiers Saio, Mudzipela, Hoho et à Kindia à Bunia.
Selon les témoignages des victimes qui ont requis l’anonymat, certains éléments des forces de l’ordre arrêtent des passants à partir de 21 heures (locale). Ils les fouettent et ravissent leur argent ainsi que leurs téléphones cellulaires, au motif de l’état de siège. En dehors de Bunia, sur la route Mabanga, c’est le calvaire. Des militaires érigent des barrières où ils exigent 1000 francs congolais (0,5 USD) à chaque passage et passager.
La police nationale congolaise (PNC), qui est au courant de ces actes, demande à la population d’avoir le courage d’alerter les services de sécurité. En cas de dérapage de certains éléments des forces de l’ordre, le major Abeli Mwangu, commandant de la PNC ville de Bunia, invite la population à appeler gratuitement les numéros verts mis à la disposition de la population.
Entre-temps, par peur d’être victimes de ces actes, plusieurs artères de la ville de Bunia se vident des passants dès 20 heures.
