Une nouvelle montée des eaux du lac Tanganyika a occasionné lundi 24 mai des dégâts énormes sur le littoral de la ville d’Uvira (Sud-Kivu). Ces inondations ont été observées à partir de la mi-journée jusque le soir dans plusieurs quartiers qui longent la partie côtière entre Kilomoni et Kalundu, vers le port public où l’accès sur la route nationale numéro 5 devient impossible pour les gros camions.
La situation a perturbé les activités au quartier général de la MONUSCO où les murs construits par les ingénieurs chinois sont complètement détruits par les vagues du lac Tanganyika.
Ces eaux ont pénétré jusqu’à près de 50 mètres à l’intérieur des installations de la MONUSCO.
Les systèmes informatiques, électriques et électroniques ont été déconnectés pendant plus de trois heures pour éviter les dégâts.
A la frontière de Kavimvira, motos et piétons ne peuvent pas traverser l’espace entre la barrière de la DGDA et le porte de la DGM en face du Burundi.
Les eaux du lac et les eaux des marais Nyangara et Kahorohoro se sont embrassées sur cette route.
A Kilomoni, le centre hospitalier Mario Vanucci des sœurs catholiques de la congrégation Saint Joseph de Turin est complètement inondé. Les matériels et équipements de cet hôpital ont été déplacés vers le centre Maendeleo coté Nyangara.
Les dégâts sont énormes à Ouragan Beach, à Karibu Lodge, au grand hôtel 3 Etoiles de Bahari Beach, au Villa Ilac et dans d’autres plages les plus branchées de la ville.
A Kasenga, les ports privés du feu Kidoge et celui de l’ingénieur Gaby le concepteur de l’hydravion à coque sont tous engloutis par les eaux.
A certains endroits de ce quartier, les eaux du lac ont progressé sur les avenues jusqu’à la route nationale. Coté Kimanga et Nyamianda, l’évêché est sous l’eau. L’auberge Eden City, l’église El-Shadaï, le grand hôtel plage d’or de Kankezo sont sous une abondante eau, tous ces sites sont abandonnés.
Aucune précipitation n’a été observée ces jours-ci dans la région, ni sur les montagnes. Certains observateurs attribuent ces fortes vagues à la force tectonique de l’éruption volcanique de Goma.
Mais d’autres considèrent cela comme une simple catastrophe naturelle liée à la dilation des réserves d’eau glaciale au pôle nord et qui communique avec le lac Tanganyika.