La traite des personnes reste une réalité en République démocratique du Congo (RDC). Les formes les plus courantes sont entre autres le recrutement d’enfants par les groupes armés, l’exploitation sexuelle et la mendicité forcée. L’Agence de la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP), l’a révélé jeudi 20 mai à Kinshasa, lors d’un atelier en partenariat avec l’Organisation internationale des migrations (OIM). Cet atelier a regroupé des femmes leaders et des dirigeants d’organisations féminines pour les sensibiliser sur cette réalité.
Pour cette agence de la présidence de la République, beaucoup de Congolais vivent cette réalité sans savoir qu’il s’agit de la traite des personnes et qu’il faut la dénoncer.
Dr Ely Telo, conseiller technique à l’OIM dans la lutte contre la traite des personnes, explique ses manifestions, ses causes et comment la prévenir :
« En RDC, il y a différentes formes que la traite peut prendre. Parmi les plus visibles, on peut voir la mendicité forcée des enfants, il y aussi l’exploitation sexuelle. Ce sont principalement les femmes qui sont victimes de la traite des personnes. Il y a beaucoup de causes à la base de la traite des personnes dans le monde et en RDC. D’abord, il y a pauvreté. Le fait pour les gens de ne pas avoir des protections sociales les poussent en situation de vulnérabilité. Il y a l’agence qui a été créée par la présidence de la République qui a un rôle important à jouer en termes de coordination des acteurs. »
Joséphine Ngalula Kabeya, présidente des forums des femmes ménagères, dit être suffisamment éclairée à présent sur leur rôle en tant que leader dans cette lutte :
« Cette journée est très capitale pour nous permettre nous les actrices sociales, de pouvoir mener des sensibilisations et partager les informations au niveau de la base afin de pouvoir être en mesure de dénoncer. »
Dans le cadre de cette lutte, l’Agence a soumis au gouvernement un projet de loi portant criminalisation, prévention de la traite des personnes en RDC.