Ituri : le ministre provincial de l’Intérieur alerte sur la présence des étrangers dans les rangs des miliciens CODECO

Le ministre provincial de l’Intérieur de l’Ituri, Adjio Gidi, alerte sur la présence, dans les rangs des miliciens de la CODECO, des rebelles étrangers, venant principalement des pays voisins. Il s’inquiète de l’ampleur que prennent ces conflits armés notamment dans le territoire de Djugu.

Il fait remarquer que depuis le début de ce mois d’avril,  le territoire de Djugu connait une flambée de violences dont sont auteurs, des éléments du groupe armé de la CODECO.

En une semaine, rappelle Adjio Gidi, environ 40 faits saillants sécuritaires ont été répertoriés :

« La présence des gens qui sont venus de Nebbi et de Zole (en Ouganda), montre en suffisance qu’il y a une complicité de l’extérieur. On a mis la main sur sept rebelles ougandais. On venait d’arrêter encore quatre autres. Tous ils prennent la direction de Kpandroma dans l’Ituri. Qu’est-ce qui viennent faire en ce moment précis ? », s’interroge-t-il.

« Si on ne fait pas attention, l’Ituri risque de faire un recule et vivre les atrocités des années 2000 qui avaient entrainé plusieurs morts d’hommes », alerte Adjio Gidi. 

Depuis plusieurs mois, des voix s’élèvent pour demander au gouvernement de déployer suffisamment des moyens pour démanteler ces forces négatives.

Ajio Gidi salue les efforts des casques bleus de la MONUSCO qui ont permis de sauver des vies humaines à Fataki dans le même territoire. Les mêmes efforts sont salués par la société civile locale qui rapporte que plusieurs personnes ont trouvé refuge auprès d’une base de la mission onusienne :

« Il y a d’abord eu des menaces d’attaques de la paroisse catholique de Fataki. A cause des alertes diverses, la MONUSCO avait pris des dispositions pour limiter les dégâts ».

Adjio Gidi estime que si la population n’appuie pas les efforts de forces de l’ordre en dénonçant les auteurs de ces crimes, l’Ituri risque de retomber dans le chaos des années 2000.