La Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, exprime sa préoccupation face aux appels à la violence et à la haine qui se multiplient, dans les zones de Beni, Butembo et Lubero, contre les humanitaires et les institutions nationales et internationales, notamment la MONUSCO.
Depuis quelques jours, plusieurs organisations de la société civile du Nord-Kivu appellent à manifester notamment contre la MONUSCO qu’elles reprochent de ne pas en faire suffisamment contre les groupes armés dans la région de Beni.
«Les Nations Unies sont attachées à la liberté d’expression, d’opinion et de manifestation pacifique et rappellent que ces dernières peuvent s’exercer de façon légitime hors de tout appel à la violence contre des individus ou des organisations», a fait savoir le porte-parole le Mission onusienne, Mathias Gillman, mercredi lors de la conférence de presse hebdomadaire des Nations unies.
La MONUSCO dit être «consciente des difficultés extrêmes auxquelles fait face la population dans le contexte d’une recrudescence des attaques contre les civils, notamment par les ADF».
«La Mission est mobilisée auprès de ses partenaires congolais pour soutenir les efforts de protection des populations civiles exposées à cette violence et continuer d’accompagner la restauration de l’autorité de l’Etat dans ces zones, en particulier les efforts des Forces armées et de la Police nationale», a indiqué M. Gillman.
Pour le porte-parole de la MONUSCO, «la lutte contre les ADF requiert plus que jamais les efforts conjoints des institutions nationales et provinciales, de l’ensemble des acteurs politiques et des partenaires internationaux, avec le soutien de la population».