L’Eglise Kimbanguiste procède ce mardi 6 avril à Nkamba, sa ville sainte dans la province du Kongo-Central, au lancement officiel des festivités marquant ses cent ans. Le chef de l’Etat congolais est annoncé sur place.
La cité de Nkamba s’est réveillée avec des concerts des fanfares des différentes chorales de l’église Kimbanguiste venues de toutes les provinces de la RDC.
Des délégations des officiels et des fidèles venus de Kinshasa, des autres provinces du pays et de l'étranger continuent à arriver sur place. Ils sont conduits sur le site par des camions et par des SUV [véhicules tout terrain] pour participer au lancement officiel des activités.
Il est prévu au cours de cette première journée, un culte d’action de grâce, des concerts des chorales et l’inauguration du musée «Papa Simon Kimbangu» par le président de la République, Félix Tshisekedi.
Ce musée retrace l’histoire de l’église depuis sa création le 6 avril 1921.
Devant le temple, la camionnette qui avait conduit Simon Kimbangu en prison, à Lubumbashi, et d’anciennes voitures que les autres pères spirituels de l’Eglise avaient utilisées au cours de leurs vies missionnaires sont exposés.
Le programme prévoit l’organisation à Nkamba, à Kinshasa et dans les autres villes du pays des conférences et des activités culturelles axées sur l’histoire de l’église kimbanguiste jusqu’au 6 avril 2022.
Culte centenaire
L’Eglise Kimbanguiste a été fondée il y a cent ans par Papa Simon Kimbangu.
Simon Kimbangu est né le 24 septembre 1899 à Nkamba, actuelle province du Kongo-central, porte d'entrée des colons et des influences extérieures depuis la fin du XVe siècle, Portugais, Britanniques, Belges.
Le 6 avril 1921, Kimbangu est crédité de la guérison miraculeuse d'une femme malade. Ce premier miracle marque la naissance de son Église.
En septembre de la même année, il est arrêté par l'administration coloniale belge et emprisonné pendant 30 ans jusqu'à sa mort en 1951.
En 2021, la RDC compterait 40 % de catholiques, 35 % de protestants, 10 % de kimbanguistes, 9 % de musulmans, d'après des estimations dans un pays de plus de 80 millions d'habitants qui n'a pas recensé sa population depuis 1984, écrit l’Agence France presse dans une dépêche sur le centenaire du culte kimbanguiste.