Revue de presse du lundi 5 avril 2021
Alors que certains médias avaient semblé annoncer sa sortie pendant le week-end, le nouveau gouvernement n’est toujours pas dévoilé. Ce que commente largement la presse parue ce matin.
«La longue attente continue», titre ainsi Forum des As.
«Tout le monde attendait la sortie du Gouvernement Sama Lukonde à Pâques. Nenni. L'Exécutif central si proche s'éloigne», écrit le journal qui croit connaitre les raisons de cette «longue attente» : la représentativité des femmes. Pas suffisamment de femmes donc dans les listes transmises par les formations politiques pour la constitution du nouveau gouvernement.
«Et les choses en sont là : un peu plus de trois semaines (22 jours) après la rentrée parlementaire et 50 jours après la nomination de Jean-Michel Sama Lukonde au poste de Premier ministre, le pays n'a toujours pas de gouvernement de plein exercice», s’exaspère le quotidien.
Le Potentiel s’intéresse également aux «pesanteurs» qui minent la publication de la nouvelle équipe gouvernementale.
De la quête acharnée des postes ministériels des acteurs de l’Union sacrée de la Nation à la représentativité des femmes, en passant par le critère de solidarité pour que certaines couches sociales, les personnes vivant avec handicap et les jeunes, soient représentées au sein du nouveau gouvernement, sont autant de paramètres à gérer pour baliser le terrain à la sortie sans doute imminente du nouvel Exécutif national, souligne le journal.
Pour le quotidien, la surprise avec la sortie de l’équipe Sama Lukonde est que beaucoup ont été appelés, mais seulement peu pourront être élus au sein de cette équipe dite de « Warriors » pour des raisons, notamment, de réduction du train de vie des institutions de la République.
Comme la coalition FCC-CACH, mentionne, pour sa part, Mediacongo.net, l'Union sacrée est aussi bloquée par des accords.
Selon le site web, le partage du «butin» divise les intérêts voire les agendas surtout qu’à l’horizon pointe 2023, année électorale.
La formation du gouvernement de l’Union sacrée de la Nation est une équation en ce qu’il faudra filtrer et tirer d’une large coalition de plus de 391 députés nationaux, un gouvernement réduit de moins de 50 membres, analyse La Prospérité.
Ceci exige aux partis et regroupements politiques de comprendre que tout le monde ne peut pas faire partie de l’équipe gouvernementale. L’objectif est d’avoir un gouvernement réduit mais efficace dans un contexte de crise économique, conseille le quotidien.
Barrage de la Renaissance
Les discussions à Kinshasa autour du projet controversé du barrage de la Renaissance sont également abordées dans la presse du jour.
Egyptiens, Ethiopiens et Soudanais se retrouvent depuis dimanche autour du président Tshisekedi pour tenter d’aplanir leurs divergences.
Dans son allocution, indique 7sur7.cd, le président Tshisekedi a souhaité que ces deux jours d'échanges et de délibérations offrent aux parties l’opportunité d’examiner et de proposer des solutions aux questions techniques et juridiques en suspens en vue de parvenir, selon une feuille de route et un calendrier à convenir, à un règlement complet et définitif de la question et d’ouvrir une nouvelle page de coopération dans l'histoire de ces trois pays.
Le président de la République et président de l’Union africaine, ajoute l’Agence congolaise de presse, a appelé les participants à cette conférence ministérielle de Kinshasa de «poursuivre des négociations tripartites entre l’Egypte, l’Ethiopie et le Soudan sur le Grand barrage éthiopien de la Renaissance», à cerner l’importance du Nil en tant que source de vie et source de développement pour ces trois pays.
M. Tshisekedi a souligné que le lancement de la construction du barrage de Renaissance en avril 2011 avait suscité plusieurs réactions, «mais il a aussi mis en exergue le besoin d’établir un modèle de coopération régionale positive, fondée sur les principes d'intérêt mutuels pour sécuriser toutes les parties et permettre à leurs populations de s’épanouir davantage», note pour sa part Actualite.cd.