Les membres de l'ONG « Regroupement des jeunes pour le progrès du Lualaba », antenne de Sandoa s'inquiètent de la recrudescence des cas d’enlèvement suivis de meurtres, par des inconnus. Selon eux, plusieurs cas ont été enregistrés en l’espace d’une semaine.
Les jeunes plaident pour le renforcement des services de sécurité afin que ceux qui sèment la terreur soient mis hors d’état de nuire.
Le chargé de communication de ce regroupement, membre de la société civile, Polydore Mutomb, donne des détails sur les victimes :
« Le premier cas est celui d’un homme âgé de vingt-sept ans, qui a été violemment tabassé par des hommes inconnus ; précisément au village Tshipupu à environ 12 kilomètres du chef-lieu. Le deuxième est celui d’une dame qui a été également victime de menaces par des hommes inconnus sur la route vers ses champs à 3 kilomètres du chef-lieu. Le troisième cas est celui de monsieur Mvanz, violemment tabassé et emporté même par des hommes inconnus qui l’ont amené à une distance de 10 kilomètres. Ce dernier a eu la vie sauve grâce à un conducteur de moto, qui a éclairé sur la route ainsi les hommes inconnus l’ont relâché pour se cacher dans la brousse. Le quatrième cas est celui du chef de groupement Muin Kamwil. Ce dernier a été tabassé et tué avec ses deux notables par les jeunes de son village. »
Polydore Mutomb demande aux autorités de renforcer la présence des policiers et des militaires pour sécuriser la population :
« Nous demandons aux autorités compétentes de renforcer les éléments de la police et des militaires FARDC, afin de couvrir la patrouille mixte pour mettre hors d’état de nuire des inconnus qui sèment la terreur sur l’espace du territoire. »
Selon l’administrateur du territoire de Sandoa, il ne s’agit pas de cas d’enlèvement mais bien plutôt des cas de vindicte populaire.
D’après Justin Kapumba, trois des quatre victimes ont été accusées de sorcellerie avant d'être lynchées. La quatrième personne a été tuée pour cause d’adultère. La police a procédé à quelques arrestations.