Le collectif des organisations environnementales « African Network Of Young Leaders For Peace and Sustainable Development » demande qu’une évaluation soit faite de l’application du décret portant création d’un corps chargé de la sécurisation des parcs nationaux et réserves naturelles apparentées.
Cette recommandation vise à protéger les écosystèmes du Parc National des Virunga, les personnels de l’ICCN, les communautés riveraines, mais également pour promouvoir le tourisme qui est un pilier du développement durable.
Dans sa déclaration de mercredi 3 mars, ce collectif des organisations environnementales s’inquiète de la montée de l’insécurité dans le parc national des Virunga et dans les aires protégées où, rien qu’en 2020, 21 éco gardes ont été tués pendant l’exercice de leurs fonctions.
A cela s’ajoutent les groupes armés qui se sont installés sur le lac Edouard qui pratiquent la pêche illicite tout en faisant payer une taxe hebdomadaire illégale allant de 10 000 à 40 000 Francs congolais (5 à 20 USD).
Pour ces organisations environnementales, le parc national des Virunga étant un patrimoine de l’UNESCO et le site de RAMSAR, il y a nécessité de la mise sur pied d’une force devant assurer notamment la protection des parcs nationaux et réserves naturelles apparentées et combattre le braconnage intensif de la faune qui s’opère par des nationaux, des étrangers ainsi que des groupes armés.
Ainsi, elles recommandent au gouvernement d’évaluer ce décret, surtout qu’il y a maintenant plus de cinq ans depuis sa promulgation.
Aux ministères de la Défense nationale, de l’environnement, du Tourisme et l’ICCN, chacun en ce qui le concerne, ces ONG recommandent de faire également une autoévaluation par rapport au rôle qu’il a à jouer dans la mise en œuvre dudit décret.
Elles proposent aussi à la MONUSCO, d’appuyer le corps chargé de la sécurisation des parcs nationaux et réserves naturelles, afin de combattre le braconnage qui nuit au site du patrimoine mondial, de la communauté internationale dont il est représentant en RDC pour ainsi contribuer à la sécurisation des populations civiles riveraines du parc national des Virunga.