RDC : Jacques Djoli appelle Sama Lukonde à placer la jeunesse au centre de sa politique nationale

La question de la jeunesse devra être placée au centre de la politique nationale du Premier ministre, Jacques Djoli. Le député national Jacques Djoli l’a demandé, jeudi 25 février, à l’occasion du déjeuner de travail organisé par le Forum national de la jeunesse, à l’intention des leaders des jeunes de la RDC. L’objectif de cette rencontre était de faire la restitution du 34e sommet ordinaire de l'Union africaine, et de réfléchir sur la place de la jeunesse dans l’échiquier politique actuel.

Dans son exposé, l’orateur du jour, Pr Jacques Djoli, indique que les gouvernants parlent trop souvent, dans des discours, de la prise en compte de la jeunesse, mais dans la pratique, il y a une rupture.

Plus de 68% de la population est constituée de la jeunesse, de moins de 35 ans. En 2050, on atteindra 43 millions de personnes de moins de 25 ans, indique Jacques Djoli, qui se demande quelles seraient les réponses à cette donne démographique.

« La question des jeunes est primordiale, en termes de la vie d'une nation. Déjà, dans la politique nationale, la jeunesse est avalée dans le ministère des Sports, et pourtant, elle devrait plutôt être la question centrale », a déclaré Jacques Djoli.

Pour résoudre les problèmes des jeunes, le député national propose notamment la lutte contre la pauvreté et la création d’emploi.

« Les jeunes et les enfants souffrent plus de la pauvreté. Le taux de déperdition scolaire très élevé dans certaines provinces, surtout dans les zones minières, les jeunes sont butés au manque de bourses d'études. Elles sont virtuelles et parfois réservées à une certaine catégorie », se désole M. Djoli.

Concernant la création d’emploi, le député national fait remarquer que le taux de chômage est énorme en RDC.

« Il faut une politique nationale de recrutement dans les entreprises, notamment les télécommunications, secteur prometteur. Faute d’emploi, les jeunes deviennent tous des politiciens et parlementaires debout. Le ministère de la Jeunesse devrait être autonome », diagnostique Jacques Djoli.

La question du genre et des conflits armés devrait aussi être prise en compte. 122 groupes armés, c'est énorme et tous utilisent des jeunes, qui sont sans-emploi, regrette-t-il.

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