Revue de presse du vendredi 12 février
La conférence de presse de Martin Fayulu, jeudi 11 février, est largement commentée par les médias congolais.
Dans un speech à bâtons rompus devant les journalistes, le coordonnateur en exercice de Lamuka n'a pas été tendre vis-à-vis du pouvoir, décrit Forum des As.
Tout en dressant un bilan sombre de deux ans du Président Félix Tshisekedi, Martin Fayulu a mis en garde contre toute tentative de "glissement" des élections prévues en 2023. L'homme s'oppose donc à toute manœuvre dilatoire visant à retarder ce rendez-vous électoral et insiste sur le respect du délai constitutionnel, indique le journal.
Martin Fayulu, rappelle Actualite.cd, est revenu sur son plaidoyer en faveur des reformes.
« Il faut qu’on soit ensemble pour discuter sur les réformes. Nous voulons une loi électorale qui fera en sorte qu’à la fin du scrutin, les résultats soient directement digitalisés », note le site web.
Le portail revient aussi sur les propos tranchants de Martin Fayulu :
« Ils viendront vous dire qu’il n’y a plus le temps. Nous étions occupés à chasser Kabila, les deux ans passés ne comptent pas et ce n’est plus possible d’organiser les élections en 2023. Jamais. Jamais de la vie, il n'y aura un glissement. S’ils veulent tuent qu’ils tuent ».
Martin Fayulu Madidi, est aussi monté au créneau pour fustiger la fermeture des écoles en République démocratique du Congo, rapporte 7sur7.cd.
D'après le président du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE), cette fermeture est justifiée notamment par le fait que le pouvoir en place a peur que les enseignants partent en grève.
« Où va la RDC ? (...) La situation sécuritaire, les droits de l'homme, la situation des droits de l'homme est catastrophique. Nos enfants ne vont plus à l’école. On a peur que les enseignants partent en grève. Il y a le Covid. Qu’est-ce qui se passe ? », a déploré cet ancien candidat à la présidentielle de décembre 2018 ; note le site web.
A l’Assemblée nationale, ajoute Politico.cd, Martin Fayulu déplore la corruption ainsi que des violations des dispositifs du Règlement intérieur de cette Chambre du Parlement.
A ce sujet, le Président du parti politique Engagement Citoyen pour le Développement dit détenir un audio de près de trois minutes de l’actuel Président de la Chambre basse du Parlement Christophe Mboso N’kodia. Ce dernier, avant le vote du Bureau définitif de l’Assemblée nationale, avait réuni des députés et parlait d’une somme de 5 millions USD comprenant les émoluments et le complément que les députés devraient retirer, détaille le site web.
«J’étais dans des courses, nous venons d’avoir à peu près, 5 millions USD, 5 tonnes … la paie se fera à la caisse, Maboko banque …C’est la session extraordinaire, ça sera les émoluments et les compléments», tels sont les propos du Speaker de l’Assemblée nationale aux députés, rapportés par Martin Fayulu, un des leaders de l’aile radicale de l’opposition Lamuka.