La Fédération des entreprises du Congo (FEC) organise mercredi 23 décembre, l'élection de son président du conseil d'administration (PCA). Selon le calendrier électoral publié par le greffier en chef du Conseil d'Etat, un seul candidat en lice a été enregistré et retenu. C’est l'associé gérant de la société Gecontrants et vice-président de la Fédération des entreprises du Congo en charge du climat des affaires, Dieudonné Kasembo Nyembo.
Des urnes sont déjà en place pour cette élection qui devra avoir lieu au siège du patronat congolais, sous la supervision du greffe du Conseil d'Etat. Seul le Secrétaire général de la FEC est présent pour organiser ladite élection et moins de 10 électeurs. Tous les bureaux sont fermés.
Selon la FEC, s’il y a élection, elle se passerait sans ceux qui sont appelés à élire. Ce serait une élection voulue et organisée par le Conseil d'Etat contre la volonté du patronat congolais.
La FEC a déjà exprimé son désaccord dans sa dernière lettre adressée au greffier en chef du Conseil d'Etat. Pour elle, une telle élection violerait non seulement les textes qui la régissent, mais aussi la Constitution et les mesures des gestes barrières contre le Coronavirus interdisant tout rassemblement de plus de vingt personnes. La FEC précise que le corps électoral de la FEC est composé de plus de cent membres.
Si à la FEC on estime que l'élection a déjà eu lieu conformément à ses statuts et règlement intérieur, au Conseil d'Etat par contre, on pense qu’elle a été irrégulière.
Saisi par la plainte de Dieudonné Kasembo, candidat recalé lors de la première élection, le Conseil d'Etat avait pris une ordonnance annulant l'élection d’Albert Yuma comme PCA. Et en exécution de cette décision de référé liberté, le greffe a été chargé d'organiser ladite élection, malgré le refus du patronat.