Revue de presse du mardi 22 décembre 2020
A ce stade, peut-on sauver le FCC, famille politique de Joseph Kabila, de l’implosion ? La question préoccupe les journaux parus ce mardi 22 décembre à Kinshasa.
« Malgré le temps que cela aura pris, le changement semble finalement se dessiner dans le ciel politique congolais. Le système mené et implanté durant près de deux décennies par l’ancien président Joseph Kabila, hérité de ses prédécesseurs, bute désormais au nouvel environnement politique qu’impose le président Félix Tshisekedi, à travers une volonté manifeste de sortir le pays du chaos. L’Union Sacrée de la Nation est l’expression visible de cette vision, à laquelle le chef de l’Etat fait adhérer l’ensemble de la classe sociopolitique congolaise, rompant ainsi la coalition formée à la prise du pouvoir avec le Front Commun pour le Congo, qui perd tous les jours quelques plumes », analyse La Prospérité.
Le Potentiel titre : « Mwilanya, Boshab, Minaku, Lumanu, Shadari, mis à l'écart// FCC : Cacophonie avec la création d’un courant progressiste ». Dans une déclaration faite à la presse, le samedi 19 décembre, l’ANADEC de Aggée Aje Matembo précède les évènements au sein de leur plateforme politique et décide de la mise à l’écart de l’actuelle équipe dirigeante. Cette formation politique « annonce à l’opinion tant nationale qu’internationale que sont écartés à dater de ce jour de la coordination, de la sphère décisionnelle, de toute influence possible du FCC et relégué au sein de leurs partis politiques respectifs avec interdiction formelle d’engager le FCC puisque n’ayant plus qualité : Néhémie Mwilanya, Aubin Minaku, Emmanuel Ramazani Shadary, Evariste Boshab et Adolphe Lumanu », rappelle le quotidien.
Comme pour dire, les murs de l’édifice se fissurent au fur et à mesure que les jours s’égrènent. Les choses se sont précipitées depuis le revers subi lors du vote écrasant pour la déchéance de la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda. L’avenir s’annonce donc sombre pour la famille politique de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, poursuit le tabloïd.
Pour Ferdinand Kambere, cité par actualite.cd, la “requalification” de la majorité est loin d'être une réalité en dépit de la destitution du bureau de Mabunda.
« Pour la pétition qui a abouti au départ du bureau de l’Assemblée nationale, la terreur a été utilisée comme moyen politique, ajouter à cela la corruption, etc. Maintenant, à partir de cela, pourquoi les gens sont en train de trembler (…). Nous avons vu les méthodes utilisées par le camp adversaire, mais ceci ne signifie pas que la requalification de la majorité va passer par là. Parce que la requalification nécessite quand même une certaine durabilité d'un ensemble de partis politiques qui se mettent ensemble dans un accord conçu, qui a un contenu connu avec un programme. On est encore loin de ça. Il y a encore un combat du bureau. Notre famille politique a besoin de s'organiser dans la sérénité. Notre famille politique n'a pas besoin de tous ces brouhahas que j'entends dans les réseaux sociaux », a déclaré le secrétaire permanent adjoint du parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD).
Pendant ce temps, « Jean Lucien Bussa quitte le FCC et déclare reprendre sa liberté d’engagement et d’action politique », informe depeche.cd. Après la decision de son regroupement politique Coalition des démocrates (CODE) de soutenir les réformes annoncées par Félix Tshisekedi, Jean Lucien Bussa, cadre et membre du bureau politique du FCC, a fait part à Joseph Kabila, de sa décision de s’inscrire dans la dynamique de l’Union sacrée prônée par le Chef de l’Etat, précise le media en ligne.