Le tribunal de grande instance d’Uvira est toujours en audience foraine à Baraka pour juger les cas de violences sexuelles. Il juge vingt-et-une ersonnes, toutes accusées d’infractions récentes commises entre juin et août 2020 dans diverses localités de Fizi dont Lubichako, Kimbi Lulenge, Misisi et autres. Un des avocats de la partie civile, Christian Mwanza, l’a confirmé lundi 5 octobre à Radio Okapi.
Me Kimbi a indiqué que la séance, qui a commencé le 30 septembre, va se clôturer le vendredi 9 octobre :
« A ce jour, le tribunal a déjà instruit onze dossiers et sont pris en délibéré. Il reste neuf autres dossiers. Tous ces dossiers seront clôturés le vendredi 9 octobre par un prononce de jugement. Vous le savez, (…) il est ainsi une occasion pour la population de comprendre que la justice peut toujours se déplacer de son lieu ordinaire vers un autre lieu de son ressort. C’est ce qu’on appelle une Chambre foraine. Une justice de proximité, une justice qui a comme caractère pédagogique de permettre à la population de comprendre quelles sont les rouages de fonctionnement de la justice ? qu’est-ce qu’on peut obtenir de la justice ? »
Selon lui, la justice de proximité vise aussi à « orienter la population à ne plus commettre le crime de viol, surtout qu’il y aura des condamnations. Et pour la même occasion aussi, de dire que le peuple se voit rapprocher des jurés et de pouvoir aussi comprendre comment on peut instruire un dossier typiquement de viol. »
L’audience est appuyée par le Fonds social de la République, via la Fondation Panzi et l’ASBL Héritiers de la Justice.