Beni : journée ville morte à Oicha pour exiger la démission de l’AT et du commandant de la PNC

La première journée ville morte a été observée lundi 28 septembre, à Oicha, Chef-lieu du territoire de Beni. Cette journée ville morte a été décidée par le collectif des ONG des droits de l’homme et la société civile locale pour demander la démission de l’administrateur du territoire et du commandant de la Police nationale Congolais.  

Ces deux personnalités sont accusées d’être à la base du décès de deux civils et des dégâts matériels lors des manifestations des 13 et 14 septembre dernier. L’auditorat militaire qui avait ouvert une enquête sur ces évènements avait mis hors de cause ces deux responsables. 

Selon des sources locales, cette décision d’observer deux journées villes mortes au chef-lieu du territoire d’Oicha, a été prise au cours d’une assemblée évaluative de la situation sécuritaire dans la région. 

Le mot d’ordre de la société civile a été respecté. Sur place, les boutiques, les magasins et les marchés sont restés fermés ce lundi à Oicha centre. Pour les organisateurs, ces deux responsables du territoire et de la police nationale congolaise doivent démissionner, cela malgré la conclusion l’enquête de l’auditorat militaire qui les met hors de cause.  

Le rapporteur de la société civile d’Oicha et chef d’antenne de l’ASHADO, Lewis Kambale Saliboko indique d’autres actions seront menées : 

 « Les organisations de défense des droits humains et la société civile ont décidé de décréter deux journées villes mortes qui vont du lundi au mardi. Après ces deux journées villes mortes, il y a d’autres actions de grande envergure qui vont suivre pour demander le départ de ces deux autorités du territoire de Beni. Parce qu’on ne peut pas continuer à être tués en brousse et au niveau de la cité être pillés et également être tués par les éléments qui sont sensés nous protéger, nous comme population civile ».   

Le commandant de la police nationale Congolaise incriminé rejette toutes ces accusations. Il se réserve de tout commentaire. Pour lui, l’affaire a été portée à la justice militaire. 

 

 

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