De retour d’une mission à Bakuakenge où des violences communautaires ont ressurgi au début du mois d’août, le chef du bureau du HCR à Kananga parle d’une situation humanitaire «dramatique» sur place.
L’agence onusienne a commencé la semaine dernière la distribution des articles ménagers notamment des bâches pour permettre aux milliers de déplacés qui ont perdu leurs habitations d’avoir un abri temporaire.
«Nous avons assisté à une destruction massive des maisons, des moyens d’existence, des dépôts, des greniers, des moulins, qui ont été complètement brulées. Donc, la situation est dramatique, pour ne pas dire catastrophique», explique Ali Mahamat.
Jusqu’au dimanche dernier, l’on avait enregistré 22 700 personnes contraintes de fuir leurs habitations lors des violences à Bakuakenge.
La plupart de ces personnes sont hébergées par plus de 6 000 familles d’accueil qui ont vu leurs ressources baisser sensiblement.
«Les familles d’accueil sont affectées dans ce sens qu’elles ont ouvert leurs portes pour accueillir les personnes déplacées internes et très vite, elles ont vu leur capacité d’accueil saturé», observe le responsable du HCR.
M. Mahamat révèle que ces personnes ont «urgemment besoin des vivres».
La question des abris se pose également. De nombreuses habitations été détruites lors des violences.
Le HCR a commencé la distribution des articles ménagers sur place pour permettre aux nombreuses familles de pouvoir se loger à nouveau.
«La saison pluvieuse commence. Et donc, nous avons autant que faire se peut dans la limite de nos possibilités distribuer parmi les articles ménagers que nous avons donné des bâches pour leur permettre d’avoir un toit mais c’est des toits temporaires», fait savoir Ali Mahamat.
Bakuakenge a été le théâtre d’un conflit communautaire au début du mois d’août. Cette localité où cohabitent plusieurs communautés est disputée par le Kasaï et le Kasaï-Central.