"La violence n’est ni une option viable, ni encore moins une solution pour résoudre les griefs qui peuvent exister entre les communautés. Tous les habitants des Hauts Plateaux doivent s’engager résolument dans la recherche des solutions pacifiques durables qui profitent à toutes les communautés, dans le respect des droits de chacun".
C'est ce qu'a déclaré madame Zerrougui, Cheffe de la MONUSCO dans un communiqué rendu public lundi 10 août. Cette déclaration fait suite à l'escalade des violences ces derniers jours dans les territoires de Fizi, Mwenga et Uvira.
En effet, rapporte le communiqué, cette situation inquiète au plus haut point la MONUSCO.
Le cycle d'attaques et de représailles qui ont pris de l'ampleur en juillet dernier avait fait au moins 32 morts parmi la population civile dans la zone, dont 15 dans une attaque contre Kipupu et quatre autres villages dans le territoire de Mwenga.
La région connait des cycles de violence intercommunautaire de longue date liés à la transhumance et à l’accès à la terre, souligne le communiqué. Un regain de violence a été noté depuis février 2019 avec la participation de groupes armés étrangers et le recours à des messages de haine propagés par des membres des différentes communautés vivant en RDC ou à l’étranger à travers les discours publics, les médias et les réseaux sociaux.
La cheffe de la MONUSCO condamne tous ces discours de haine et ces appels à la violence qu'elle qualifie d'inacceptables et qui exposent leurs auteurs à des poursuites.
La MONUSCO réitère sa détermination à travailler avec les FARDC pour la protection des civils et la sécurisation des zones affectées par la violence.
Le communiqué conclut que la mission continuera de soutenir toutes les initiatives de dialogue intercommunautaire pour garantir la paix et la sécurité dans la province.