Les finalistes des écoles primaires et secondaires reprennent les cours ce lundi 10 août. Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Willy Bakonga a donné certains détails sur son compte twitter :
« Ce lundi, les cours reprennent de 7H30' à 11H30' pour les élèves de la 6ème année primaire et de 7H30' à 12H pour ceux de la 6ème des Humanités. Il n'y aura pas de récréation. Tous les responsables du secteur éducatif sont appelés à veiller aux recommandations du Chef de l'État ».
Educ Tv, la chaîne du ministère de l’EPST annonce que le Président Félix Thisekedi va donner le go de la reprise des cours, accompagné du ministre de l’EPST Willy Bakonga, le même lundi à l'Institut de la Gombe, puis à l'Institut technique et commercial à Limete.
Le syndicat Espoir appelle les parents à préparer les enfants pour la reprise des enseignements ce lundi 10 août, après la levée de l’état d’urgence. Dans une déclaration faite samedi 8 août à Kinshasa, Christine Ibumbu, secrétaire générale de ce syndicat qui réunit les cadres et agents du service de contrôle et de la paie des enseignants (SECOPE), demande par ailleurs au gouvernement de payer les nouvelles unités de ce secteur.
Conditions posées avant toute reprise
Et pourtant, des préavis de grève sont lancés par certains syndicalistes qui posent des préalables avant toute reprise des cours.
Au Nord-Kivu par exemple, les membres de la synergie syndicale réunissant en son sein, le Syndicat national des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT), le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) ainsi que le Syndicat national des écoles protestantes (SYNEP) ont opté pour la non reprise des cours le lundi 10 août.
Ils demandent au gouvernement de répondre à leurs préoccupations. Cette décision a été prise le samedi 8 août à Goma à l’issue d’une assemblée générale évaluative.
Pour le président provincial du Syndicat national des Ecoles protestantes et membre de la synergie syndicale, Patient Rafiki, les enseignants doivent être pris en charge par le gouvernement et non par les parents.
« Nous avons décidé de rester à la maison. Parce que le gouvernement de la RDC dans le protocole d’accord signé le 18 décembre 2019, s’est engagé à payer tous les enseignants nouvelles unités à partir du mois d’Avril. Il s’est engagé de payer le 2e et le 3e palier, il s’est engagé à supprimer les zones salariales. Et jusqu’à maintenant, on a constaté que rien n’a été fait de la part du gouvernement quant en ce qui concerne ses promesses. C’est ainsi que les enseignants refusent de reprendre le chemin de l’école tant que le gouvernement ne répondra pas à leurs désidératas », explique Patient Rafiki.
Ainsi, il met en garde tous les chefs d’établissements qui accepteraient la reprise de cours :
« Et la synergie vient de mettre en garde tous les chefs d’établissements qui se cacheraient derrière cette rentrée pour commencer à escroquer encore les parents pour motif, les frais de motivation des enseignants. Parce que toutes ces structures qui disent qu’il y aura rentrée, ce sont de structures qui cherchent à escroquer les parents. Nous savons que c’est le gouvernement qui reste notre employeur, et c’est à lui que nous orientons nos revendications, sans satisfaction de ces revendications, aucun enseignant ne sera à l’école ».