Onze morts, de nombreux blessés et plus de trois cents ménages sans abris. C’est le bilan provisoire livré ce vendredi par l’administrateur du territoire de Mweka au Kasaï après les violents affrontements communautaires enregistrés ces derniers jours à Bakwakenge.
Ce conflit oppose les communautés lubaphone et kuba au sujet de l’utilisation des terres de culture. Les deux communautés s’affrontent à Bakwakenge, une cité que les provinces du Kasaï et du Kasaï-Central se disputent.
Le gouverneur du Kasaï, Dieudonné Pieme, annonce une rencontre imminente avec son collègue du Kasaï-Central pour discuter de ce conflit qui a ressurgi sur fond d’un différend de limites entre les deux provinces.
«D’abord, il faut savoir qu’il y a une question qui se pose autour de la compréhension sur les limites entre les deux provinces. Les deux gouvernements provinciaux avaient convenu sur une bipartite qui devrait avoir lieu depuis pratiquement le mois de mai 2019. Malheureusement, cette bipartite n’a jamais eu lieu. Il s’en est passé plusieurs choses», explique M. Pieme.
Le gouverneur du Kasaï assure avoir convenu avec son collègue du Kasaï-Central de se «très urgemment».
«D’une part, pour ramener d’abord la paix avant de commencer à discuter sur les causes et les conséquences et tout ça. Nous devons d’abord nous réunir pour faire un appel à la paix. Et puis après, pour consolider cette paix : qu’est-ce qu’il faudra faire, quelles sont les décisions à prendre au regard des pressions qui nous guettent», fait savoir M. Pieme.
Pour le gouverneur du Kasai qui ne révèle pas la date de sa rencontre avec son collègue, le plus urgent est le déploiement des forces de sécurité «parce que quand on trouve des douilles militaires sur le terrain, l’affaire change de sens».