A l’occasion de la célébration des parents et de la commémoration des morts, samedi 1er août, des dizaines d’habitants de la ville de Kinshasa sont allés visiter les tombes de leurs parents enterrés au cimetière de Kinsuka, aux larges du quartiers Mbudi, dans la commune de Mont-Ngafula. Sur place, la majorité de personnes rencontrées dénonce la spoliation de ce cimetière, qui est envahi depuis plus de dix ans par des constructions anarchiques.
Des dizaines de personnes se sont rendus au cimetière de Kinsuka. Les uns pour désherber le lieu du repos éternel des leurs parents, les autres pour y déposer une gerbe de fleurs.
Mais il est difficile pour certains de retrouver les tombes de leurs parents à cause des constructions anarchiques. C’est le cas de Mme Roseline Yumpi, larmes aux yeux, elle ne sait plus retrouvée la tombe de des parents.
Sur ce lieu, Roger Lewis, dénonce la profanation des certaines tombes. Il déclare avoir retrouvé la tombe de sa mère avec de la peine.
Ce n’est pas le cas pour Sébastien Saidi, qui a retrouvé facilement la tombe de son papa.
Les uns et les autres souhaitent que l’Etat puisse prendre des mesures draconiennes pour éviter les constructions anarchiques et clôturer le cimetière de Kinsuka.
Matadi : des tombes profanées
À Matadi, un engouement s'observe depuis le matin au rond-point RTNC, parking des taxis qui conduit vers le cimetière Boko au village portant le même nom. Plusieurs personnes s’y rendent pour se recueillir et assainir les tombes de leurs proches.
Munis des kits aratoires et gerbe des fleurs, ces hommes, femmes, jeunes et enfants abondent des taxis, tricycles et motos sans masques de protection contre la covid19, ni distanciation physique aucune, dans le seul objectif d'arriver à ce grand site d'inhumation pour la commémoration de leurs proches décédés.
À cause de cette forte mobilisation, un embouteillage monstre des personnes et des véhicules s'observe depuis le matin dans toute la commune de Matadi. Ce qui a poussé la population à faire de longues distances à pied.
Ce bouchon est accentué au pont maréchal ou est placé un checkpoint du programme national de l'hygiène aux frontières (PNHF) pour prélever la température des passants et d'autres voyageurs.
Quant à l'ancien cimetière de Kinkanda, il ne reste que de nom. Moins de 50 ans, et sans pour autant être désinfecté, les habitations sont construites sur les tombes.
Ceux qui qui reviennent du cimetière Boko, regrettent eux aussi le désordre qu’ils contacté dans les lieux d’inhumations.