Le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) de la ville de Beni au Nord-Kivu décide de ne pas reprendre les activités scolaires. Les enseignants de ce syndicat ont pris cette décision jeudi 30 juillet, à l’issue de leur assemblée générale tenue à Beni pour examiner la faisabilité de la reprise des cours avec les finalistes.
Elèves des classes terminales du primaire et du secondaire, ainsi que les enseignants devraient reprendre les cours lundi 3 août, mais le ministre de l’EPST vient d’annoncer que la reprise est reportée d’une semaine, soit le 10 août 2020, « pour des raisons techniques et administratives. »
Les enseignants membres du SYECO conditionnent cette reprise des activités scolaires notamment par le paiement des enseignants nouvelles unités et non payés ainsi que par la suppression « des zones salariales. »
« Pour reprendre les activités scolaires, il faudrait d’abord que le cahier de charge que nous avions auparavant déposé auprès du gouvernement-qui est notre employeur-connaisse des avancées. Mais nous avons finalement constaté avec amertume qu’il n’y a pas d’avancée entre autres il n’y a pas l’amélioration des conditions de vie de l’enseignant », a regretté le secrétaire permanent du SYECO, Christophe Kanyambwe.
Il a aussi fait remarquer qu’il y a des enseignants « nouvelles unités » qui depuis plus de cinq ans, dix ans sont en train de travailler sans salaire, ils ne sont pas pris en charge par le gouvernement.
« Nous avons également réclamé la mutuelle de santé, notre mutuelle de santé. Il faut qu’elle soit gérée par les enseignants et nous avons réclamé aussi que la zone salariale soit vraiment ôtée du milieu de nous », a fait savoir M. Kanyambwe.