Coronavirus : le gouverneur Carly Nzanzu appelle les Maï-Maï à quitter la brousse

Le gouverneur du Nord-Kivu, Carly Kasivita, appelle tous les groupes armés, encore réfractaires à la reddition volontaire, à quitter la brousse. Pour lui, pendant ce temps où les mesures de prévention contre la pandémie de Coronavirus imposent un confinement des populations, la production agropastorale de la province du Nord-Kivu devrait être d’une grande contribution. Il déplore qu’à cause de cet activisme accru des groupes armés, cette province devient aussi très dépendante. Les fermes ayant été pillées et les producteurs agricoles sont, pour la plupart, en déplacement dans les milieux urbains.

« Nous avons constaté aujourd’hui nous-mêmes que nous sommes trop dépendants. C’est la raison pour laquelle nous sommes en train d’appeler tous nos jeunes, qui sont dans les groupes armés dans les villes, de laisser tout ce qu’ils sont en train de faire et de laisser nos mamans, nos papas faire les champs. Il n’y a que ça qui peut nous autonomiser », a affirmé Carly Nzanzu.

Selon lui, l’économie de la province du Nord-Kivu est liée à l’agriculture et à l’élevage. Il a déploré la surenchère de la production viandée sur le marché.

« Le kilo (de la viande fraiche) a pratiquement doublé. C’est lié à l’importation de la viande. C’est la Tanzanie qui nous donne plus de bœufs ici, en dépit de tout ce que nous avons comme possibilité de faire les fermes », a poursuivi le gouverneur.

Carly Nzanzu a ainsi lancé cet appel pathétique aux Maï-Maï :

« Je crois que c’est le moment qu’ils comprennent que nous sommes en train de perdre du temps. C’est le moment qu’ils comprennent que nous devons laisser nos fermiers faire les fermes tranquillement. Par ce qu’au fait, l’élevage a été la première victime de la déstabilisation et de l’organisation des groupes armés locaux ».

Le gouverneur Kasivita a fait cette déclaration aux médias au sortir d’une réunion, jeudi, avec les opérateurs économiques autour de la réglementation des prix des produits de première nécessité aux différents marchés de Goma.     

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