Le transport en commun à Kinshasa devient de plus en plus difficile. Il est difficile d’arriver à destination à bord d’un taxi sur une ligne directe en heure de pointe. Les passagers sont obligés de prendre deux ou trois taxis surtout lorsque le trajet est long. Les conducteurs des taxis pratiquent ce qu’ils appellent le « demi-terrain ».
Les taximans justifient cette pratique pour récupérer le temps perdu à la suite des nombreux embouteillages qui rendent la circulation difficile dans la capitale. D’autres en revanche, disent faire cela pour échapper aux tracasseries des agents de la Police de Circulation Routière.
« Nous faisons le demi terrain pour économiser notre carburant sinon, nous nous en sortons pas. Et puis, nos patrons attendent leur versement [recettes quotidiennes, NDLR] en fin de journée », raconte un chauffeur de taxi trouvé à l'arrêt au niveau de la gare centrale de la Gombe.
Sur le Boulevard du 30 juin, les chauffeurs de taxi justifient ce phénomène par les embouteillages causés par la construction des sauts-de-mouton.
« En tout cas, nous faisons le demi-terrain à cause des embouteillages que nous rencontrons. Nous n’avons pas le choix, parce que nous devons aussi gagner et nourrir nos enfants », expliquent-ils.
Certains chauffeurs affirment qu’ils font le « demi-terrain » pour échapper aux tracasseries des policiers commis à la circulation routière.
Cette situation devient récurrente et coûteuse pour plusieurs Kinois qui se déplacent au quotidien en transport en commun.