D’après l’intersyndicale de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO), l’entreprise connait plusieurs difficultés à l’origine des perturbations de fourniture d’eau dans la capitale.
Dans beaucoup des quartiers, l’eau potable se fait de plus en plus rare aux robinets. D’autres quartiers longtemps servis de manière permanente, connaissent depuis deux mois des perturbations dans la fourniture.
L’intersyndicale de la REGIDESO affirme que les causes de ces désagréments sont profondes et nécessitent de gros moyens financiers.
La difficulté majeure provient du point de captage depuis l’usine de N'djili.
« Il fallait que l’on puisse acquérir des groupes électrogenes qui répondent aux réalités d’exploitation, malheureusement ce qu’on a acquis ne répondent pas. Deux ans après pratiquement, ils ont commencé à céder. Ce qui a fait qu’aujourd’hui sur pratiquement six motos pompes qu’on peut aligner au captage, on n’arrive pas à aligner même quatre groupes. Les réparations nous coûtent beaucoup d’argent », a renseigné Alain Senenge, président de l’intersyndical de la REGIDESO.
Après vérification, les groupes fournis avaient déjà longtemps fonctionné. Avant d’être nouvellement livrés, ils ont été repeints ; ce qui engendre ainsi un déficit de production.
« Notre volume d’eau vendu a sensiblement baisse, un abone qui recevait de l’eau et qui ne reçoit plus ça signifie qu’il n’a plus de facture à payer. Ce qui a comme conséquence la baisse sensible des recettes. Nous sommes en difficultés de commander des produits chimiques, nous sommes en difficultés de payer les salaires, nous avons reçus l’intervention du Chef de l’Etat dans son programme de 100 jours, mais ils ne sont pas encore arrivés », a-t-il ajouté
Pour le moment le regard est tourné vers le gouvernement :
« Nous avons demandé si l’Etat peut nous payer quelque chose sur nos factures, et le Chef de l’Etat doit instruire le gouvernement de manière qu’il nous paye 5 140 000 dollars. Cela peut nous aider à renouveler le stock des intrants de traitement et à rafistoler les groupes motos-pompes, qui sont déjà vétustes de manière à continuer à donner le peu à la population », a plaidé Alain Senenge.
Jusqu’à dimanche 22 décembre, la somme sollicitée n’était pas encore tombée dans les caisses de la REGIDESO.