Les enseignants nouvellement engagés, appelés « nouvelles unités », ont commencé à déserter les salles de classes depuis le 20 novembre. Ils protestent ainsi contre leur non-prise en charge ni par l’Etat ni par les parents.
A l’institut Lumanisha par exemple, les élèves ont passé leur temps à crier. Sur 32 enseignants de cette école, seuls onze étaient présents. Les 21 autres sont de « nouvelles unités » qui ont entamé la grève.
« Je suis « nouvelle unité », et les enfants sont abandonnés bien sûr. On nous parle toujours de la gratuité, nous les avons accompagnés depuis le mois de septembre jusqu’aujourd’hui le 20 Novembre, nous ne sommes pas pris en charge ni par les parents, ni par le gouvernement. Alors, vous savez, le ventre creux n’a pont d’oreille », s’est exprimé l’un d’eux.
Pour le responsable de cet établissement, dans ces conditions, la tâche devient difficile de maintenir la discipline pour près de 1 200 élèves.
« L’école ne fonctionne plus bien. En tout cas, je suis en train de dire merci à ce parent, il y a un parent qui nous a donné 80 papiers, un autre nous a envoyé des stylos. Moi, ce que je voudrais demander est qu’il y ait des solutions intermédiaires » a-t-il déclaré.
Cette situation affecte même les élèves finalistes de secondaire, qui ne sont pourtant pas concernés par la gratuité de l’enseignement. Ces écoliers se disent désemparés et appellent à la contribution des parents pour sauver l’année scolaire.
« Il faut que les parents puissent payer pour que nous étudions, comme nous, nous sommes les finalistes. Au quatrième mois ici, on va arrêter les cours, pour commencer à préparer la dissertation, et l’Examen d’Etat. Les cahiers sont vides. Il faut que les parents contribuent », a déclaré une finaliste du secondaire.