Depuis le 16 septembre dernier, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a installé des cliniques mobiles à Kalamba Mbuji au Kasaï-Central pour prendre soins des personnes qui reviennent d’Angola ainsi que la population locale. Au total, 1600 personnes ont déjà été soignées, fait savoir Fabrizio Andriolo, coordinateur du pool d’urgence Congo de MSF qui s’inquiète des difficiles conditions de vie des 6 000 personnes retournées qui sont actuellement regroupées autour de la zone frontalière.
«A Kalamba Mbuji, on a constaté qu’il y avait des retournés, des Congolais qui avaient été déplacés au camp de réfugiés de Lovua en Angola. Au fur et à mesure, ils ont commencé à se concentrer à la frontière au niveau de Kalamba Mbuji. C’est pour cette raison-là que MSF a décidé de faire des cliniques mobiles pour offrir des soins de santé primaire à la population autochtone de Kalamba Mbuji et aux retournés de l’Angola», explique Fabrizio Andriolo.
1600 personnes sont soignées dont 524 enfants de moins de 5 ans.
«Les cas que l’on voit le plus souvent, c’est clairement des cas de paludisme, des cas de diarrhée et des cas d’infection respiratoire», fait remarquer M. Andriolo.
Le coordinateur du pool d’urgence Congo de MSF déplore les conditions de vie difficiles de ces personnes qui reviennent d'Angola.
«Les retournés n’ont presque rien. Ils habitent dans des abris de fortune. Il n’y a pas assez de toilettes, pas assez de douches, pas assez d’eau à boire», note Fabrizio Andriolo.
C’est depuis le mois d’août dernier que de nombreux Congolais réfugiés en Angola ont commencé à rentrer au pays par la frontière de Kalamba Mbuji au Kasaï-Central. Certains ont été déplacés jusqu’à Kananga. Mais d’autres restent encore regroupés dans la zone frontalière.