«Le système de réponse à Ebola ne doit ni contraindre ni forcer les gens», a affirmé vendredi 30 août, le coordinateur des urgences au Nord-Kivu de Médecins sans frontières (MSF), Tristan Lonquer. Sur le compte Twitter de cette ONG, il indique que «les familles doivent choisir ce qui est le mieux pour elles-mêmes et leurs proches».
Selon lui, les organisations doivent travailler dans cette direction pour mettre fin à l'épidémie. Déclarée le 1er août 2018, cette maladie a déjà fait un peu plus de 2 000 morts, sur les 3 000 cas récences, soit un total d’environ 67% de décès.
« Alors que le nombre de décès dû à Ebola atteint les 2 000, cela rappelle tristement qu'après un an, la réponse apportée ne parvient pas à mettre un terme à l'épidémie, qui s'est récemment étendue à de nouvelles zones du Nord et Sud-Kivu, et continue de faire rage en Ituri », regrette Tristan le Lonquer.
Il propose de placer les communautés locales au cœur de l'intervention en décentralisant certaines activités liées à Ebola dans les structures de santé locales que les gens connaissent et soutenir l'accès aux soins de santé en général.
« La population ne soutiendra pas la réponse à Ebola si ses besoins les plus fondamentaux en matière de soins de santé sont ignorés », explique Tristan le Lonquer.
De nombreux membres de la communauté ont souligné le manque de soins de santé pour plusieurs autres maladies, ajoute-t-il, reconnaissant tout de même la nécessité d’un effort collectif accru « pour expliquer Ebola et soutenir les mesures préventives visant à contrôler la propagation du virus ».
« Malgré de nouveaux traitements thérapeutiques et un vaccin expérimental qui se sont tous révélés efficaces, les communautés locales ne sont toujours pas assez impliquées et continuent même d'exprimer des sentiments hostiles à l'égard des activités de lutte contre Ebola », poursuit Tristan Le Lonquer.