Revue de presse du lundi 15 avril 2019
A la une de la presse congolaise ce matin : la tournée qu’effectue le président Felix Tshisekedi au sud-est du pays et la controverse autour de l’élection du gouverneur de la province du Sankuru.
En provenance de Lubumbashi, le président Félix Tshisekedi est au Nord-Kivu pour une mission de sécurisation de la province annonce la présidence de la République citée par le site Politico.cd.
Ce média rappelle que le chef de l’État congolais avait promis de restaurer la paix dans cette partie du pays pendant sa campagne électorale et même au cours d’une conférence de presse lors de son séjour à Kigali, la capitale du Rwanda.
Mais peu avant d’arriver à Goma, signale Cas-info.ca, Félix Tshisekedi s'est entretenu dimanche avec les autorités de la frontière de Kasumbalesa dans la province du Haut Katanga. L’amélioration des services et contrôles en vue de maximiser les recettes à Kasumbalesa étaient au cœur de la réunion que le président de la République a présidée, réunion qui a rassemblée également les ministres et les responsables du secteur des finances du pays.
Congoprofond.net s’est penché de son côté sur les mesures sécuritaires prises par la réunion du Conseil supérieur de la défense au regard de l’insécurité qui sévit dans la ville de Lubumbashi.
A en croire le média qui cite le ministre intérimaire de la Défense, Michel Bongongo, “le conseil supérieur de la défense a décidé la suppression de tout détachement des policiers, des militaires ainsi que des éléments de Garde républicaine dans les sociétés minières”, a déclaré Michel Bongongo.
Congoprofond.net rapporte, par ailleurs, que le même rapport précise que cette décision ne concerne pas seulement le Haut-Katanga, mais toute l’étendue du territoire national.
Cette mesure est relayée par 7sur7.cd, qui fait allusion à la situation sécuritaire dans la ville de Lubumbashi en proie à un déficit criant d’encadrement des hommes de troupes aussi bien de la Police que de l’armée, et l’insuffisance de moyens logistiques.
L’autre sujet concerne l’élection du gouverneur de la province du Sankuru ou une tension est observée depuis que la CENI a invalidé la candidature de Stéphane Mukumadi au profit de l’unique candidature de Lambert Mende.
Après le rendez-vous manqué du samedi 13 avril, faute de quorum, l’élection du gouverneur et vice-gouverneur du Sankuru était prévue pour ce lundi 15 avril. Mais elle n'aura visiblement plus lieu.
Depuis Goma (Nord-Kivu) où il est arrivé ce dimanche 14 avril 2019, le président de la République Félix Tshisekedi a demandé à la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) de renvoyer à une date ultérieure l'organisation de l'élection du gouverneur dans cette province, rapporte Actualité.cd.
D'après Basile Olongo, vice-premier ministre interimaire chargé de l'intérieur et de la sécurité, le président de la République juge la situation d'extrêmement grave.
Le processus d'élection du gouverneur de Sankuru se fait sur fond des tensions caractérisées par des violences entre les partisans de Lambert Mende et la population hostile à sa candidature.
La Prospérité constate dans cette affaire que "le Conseil d’État confirme ses arrêts sur l’affaire Mukumadi-Mende". Le premier a été invalidé par la CENI pour laisser la place au deuxième de rester seul dans la course au gouvernorat. Une décision confirmée par la Cour d'appel de Lusambo mais cassée par le Conseil d’État qui a réhabilité Mukumadi.
La Prospérité note donc que le duel s’annonce serré au gouvernorat du Sankuru s’il s’avère que Stéphane Mukumadi participe comme challenger de Mende.