Le président congolais, Félix Tshisekedi qui est à Kigali (Rwanda), dans le cadre de Africa CEO Forum, a signé lundi 25 mars dans le livre d’or du mémorial du génocide rwandais. Dans son mot, il a fustigé ce crime qui avait fait au moins 800 000 morts en 1994. Le chef de l’Etat a aussi évoqué les millions de Congolais tués au cours des décennies des violences en RDC, fait savoir Actualité.cd.
« Ce génocide est un drame et une horreur inacceptables. Nous devons tous le condamner et prendre l’engagement de ne plus accepter cela, où que ça se passe dans le monde. Les effets collatéraux de ces horreurs n’ont pas épargné mon pays qui a aussi subi des millions de pertes en vies humaines », a écrit Félix Tshisekedi.
« Ce drame devrait servir de leçon pour décourager tous ceux qui ont des velléités ethnico-tribales », renchérit l’Agence congolaise de presse (ACP),qui cite le président Tshisekedi.
Le mémorial a été choisi par les survivants comme lieu d’enterrement digne pour les près de 300 000 victimes du génocide, durant lequel huit cent mille femmes, hommes et enfants ont été assassinés en un peu plus de 100 jours. Les survivants viennent se recueillir et les étudiants apprendre l’histoire du génocide de 1994 et l’importance de la prévention et de la consolidation de la paix par le biais des programmes éducatifs et des visites guidées, rappelle l’ACP.
Commentant le génocide rwandais, Le Phare, condamne l’attitude de « certains apprentis-sorciers qui ont tenté, il y a peu, de rallumer la haine interethnique.
L’avenir du Congo est un énorme chantier qui nécessite la mise en commun des efforts de tous ses fils et toutes ses filles. Ceux qui pensent que l’accès au pouvoir passe par l’embrasement du pays doivent être combattus par tous avec la dernière énergie, conseille le quotidien.
A propos de la participation de Félix Tshisekedi au forum Africa CEO, Forum des As, renseigne que c'est, en principe, ce mardi 26 mars que le président de la RDC prend la parole pour présenter à ses hôtes son projet de relance économique à la communauté des investisseurs internationaux et chefs d'entreprises, réunis à ces assises.
Face aux nombreux défis liés au climat des affaires de la République démocratique du Congo, Tshisekedi, qui a fait de la lutte contre la corruption et l'amélioration du climat des affaires son cheval de bataille devra, à cette occasion, donner des garanties aux investisseurs afin de venir s'implanter également en RDC, écrit le journal.
Au-delà des questions économiques, Félix Tshisekedi tisse sa ceinture de sécurité diplomatique, croit savoir Le Potentiel, qui rappelle qu’après sa victoire à la présidentielle du 30 décembre 2018, le président congolais se tourne vers ses pairs de la région des Grands Lacs pour consolider son pouvoir.
S’il est déjà assuré du soutien d’Uhuru Kenyatta du Kenya, le seul chef de l’Etat à avoir fait le déplacement de Kinshasa le 24 janvier 2019, Félix Tshisekedi élargit désormais le cercle de ses soutiens dans la région des Grands Lacs. Il se concentre sur l’axe Luanda-Kampala-Kigali qu’il a parcouru en une semaine, note le tabloïd.
Tripartite CNSA-Gouvernement-CENI
Les travaux ont débuté lundi 25 mars à Kinshasa avec pour objectif d’évaluer le processus électoral, selon Dépêche.cd. Le portail fait remarquer que c’est une évaluation qui est à la fois une exigence pour le conseil national du suivi de l’accord.
Dans son mot d’ouverture, le président du CNSA, Joseph Olenghankoyi a appelé les participants à faire un état de lieu objectif du processus électoral dans tous ses aspects.
Olenghankoy évoque notamment les aspects politico-légal et opérationnel, le problème de la machine à voter, pour ce qui est de son déploiement, son utilisation et les leçons à tirer, l’administration et la gestion financière des élections, la question des allégations de corruption qui a entaché les élections des sénateurs, ajoute Cas-info.ca.
Joseph Olenghankoy a également indiqué la mise en place d’une commission chargée de la réforme de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour sa redynamisation, dont les conclusions seront adressées à l’Assemblée nationale et au gouvernement, complète Actu30.info.
Pour ce média en ligne, la CENI est représentée par son vice-président Norbert Basengezi et le gouvernement par le vice premier ministre et ministre intérimaire de l’intérieur et sécurité Basile Olongo.