Une maladie identifiée comme le paludisme grave tue des enfants de zéro à 5 ans dans le territoire de Monkoto, province de la Tshuapa, depuis le début du mois de février. Des dizaines d’enfants en sont déjà morts. Un élu de Monkoto lance un appel aux autorités sanitaires nationales à prêter main forte aux équipes sanitaires locales pour faire face à cette maladie.
Ce paludisme qualifié de grave, fait remarquer le député Célestin Engelemba, sévit plus dans les villages Mbile, Wilia et Bombomba, à 50 kilomètres de Monkoto-Centre, où l'on dénombre de nombreux décès parmi les enfants de zéro à 5 ans.
Docteur Christopher Kabengele, médecin chef de division provinciale intérimaire de la Tshuapa, précise qu'une équipe médicale a été envoyée dans les aires de santé touchées avec des kits de prise en charge pour appuyer les équipes locales.
Toutefois, le député Engelemba estime que la province sanitaire de la Tshuapa seule ne pourra rien faire face à cette situation. Il lance cet appel à l’intervention des autorités sanitaires nationales :
« La zone de santé n’a pas assez de médicaments. Il n’y a pas d’intrants pour faire face à cette maladie. L’autorité locale est aussi incapable d’agir, parce qu’il n’y a pas de moyens. C’est comme que je demande au ministère attitré de voir cette situation de façon sérieuse »
Cette maladie grave se manifeste aussi dans d'autres localités, notamment à Monkoto-centre, où l'on a enregistré cinq enfants décédés pour la seule journée de mercredi 27 février.