Revue de presse du mardi 26 février 2019
Les journaux kinois s’intéressent ce mardi à la déclaration de l'Envoyé spécial des Etats-Unis pour la Région des Grands Lacs, J. Peter Pham, à l'occasion de sa visite à Kinshasa, en RDC, du 21 au 25 février.
Peter Pham s’est félicité lundi 25 février de récentes sanctions américaines infligées à cinq personnalités congolaises dont Corneille Nangaa, président de la CENI, rapporte Actualite.cd. Il précise que ces sanctions visent à lutter contre la corruption telle que le prône le président de la République, Félix Tshisekedi, ajoute le site web.
Dans ce même ordre d’idée, La Prospérité fait remarquer que Peter Pham entrevoit les sanctions des USA comme soutien à Tshisekedi pour lutter contre la corruption. En même temps, le représentant de Donald Trump dans la région des Grands Lacs a sous-tendu que les personnalités sanctionnées étaient responsables de la corruption, liée aux élections, qui remonte à 2016, bien avant la tenue des scrutins qui ont eu lieu le 30 décembre 2018, rapporte le quotidien.
Pour rappel, Corneille Nangaa, Aubin Minaku, Norbert Basengezi…ont été sanctionnés par les Etats-Unis pour plusieurs griefs entre autres corruption et enrichissement illicite, renseigne 7sur7.cd.
Peter Pham signale également que son pays s’impatiente de travailler avec le nouveau gouvernement de la RDC, note pour sa part Cas-Info.ca.
L'Envoyé spécial des Etats-Unis pour la Région des Grands Lacs a, en outré, signifié que l’administration Trump est prête à recevoir le Président Tshisekedi « lorsqu’il est prêt à se rendre à Washington », indique Africanews.
« Nous sommes prêts à travailler avec lui et son gouvernement pour créer un avenir pacifique et plus prospère pour le peuple rd-congolais », a souligné Peter Pham dont les propos sont repris par le tabloïd.
L’émissaire de Donald Trump dans les Grands Lacs a indiqué que son pays était fortement impressionné par les premiers actes du mandat de Félix Tshisekedi notamment contre des antivaleurs telles que la corruption, mais aussi pour son souci de transparence dans la gestion de la chose publique, sa détermination à faire respecter scrupuleusement les droits de l’homme, renseigne Le Phare.
En 30 jours, a-t-il reconnu, le nouveau chef de l’Etat a donné des signaux forts de changement de gouvernance au sommet de l’Etat, conclut le journal.
La conférence de presse polémique du cardinal Monsengwo
Les journaux de Kinshasa commentent, dans un autre registre, la conférence de presse du cardinal Laurent Monsengwo, tenue lundi 25 février à Bruxelles.
Pour l’ancien archevêque de Kinshasa Mgr Laurent Mosengwo Pasinya, rapporte 7sur7.cd, c’est bel et bien le leader de la coalition de l’opposition Lamuka, Martin Fayulu Madidi qui a remporté l’élection présidentielle du 30 décembre dernier.
Comme le reste des responsables de l’Église Catholique à Kinshasa, rappelle Cas-info.ca, le cardinal Monsengwo se base sur les données récoltées par la mission d’observation catholique lors des élections.
Africanews note que les élections du 30 décembre 2018 dont les résultats, jugés « non conformes à la vérité » par l’assemblée des évêques catholiques, ne font pas l’unanimité au sein de la classe politique.