Le bilan de l’offensive menée par les FARDC contre les groupes armés le week-end dernier au Nord-Kivu et en Ituri fait était de trente-six Maï-Maï tués. Trois militaires, dont un officier, sont aussi tombés au cours des attaques, qui se sont déroulées sur l’axe Butembo-Beni, à Masisi au Nord-Kivu et à Torges dans le territoire de Djugu (Ituri), a annoncé l’armée dimanche 3 février.
D’abord au Nord-Kivu, sur l’axe Beni-Butembo et les localités environnantes, les FARDC ont mis en déroute des groupes Maï- Maï, détruisant leurs campements à Kalingati et Pakuba, dans le cadre des opérations Sokola 1. Trente miliciens ont été tués, selon le porte-parole de ces opérations, le Major Mak Hazukay.
Au groupement Bashali Mokoto (Masisi), au moins cinq personnes ont été tuées et sept autres blessées dans les combats entre les miliciens NDC-Rénové de Guidon et ceux de l’APCLS de Janvier Kalahiri.
Plus au nord-est, en Ituri, les combats de samedi entre FARDC et des assaillants ont fait onze morts à Torges, à 25 kilomètres du chef-lieu de la chefferie des Bahema Nord, en territoire de Djugu. Le décompte fait au moins 46 personnes tuées en un seul week-end.
Ce regain de tension traduit la précarité et la fragilité de la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, selon certains humanitaires, qui le considèrent comme le « ventre mou de la sous-région des Grands Lacs ». Ils déplorent également le fait que l’autorité de l’Etat n’est pas réellement rétablie dans ces zones, nonobstant les opérations des FARDC et la présence de la MONUSCO pour stabiliser la région.